Origine et histoire de l'Église Saint-Joseph
L'église Saint-Joseph, située rue Nationale à Pontivy (Morbihan), est une église catholique érigée à la suite de la visite de Napoléon III à Napoléonville en 1858. L'administration, jugeant insuffisantes les garanties apportées par les architectes locaux, fit appel à un protégé de la princesse Bacciochi, tante de l'Empereur, qui résidait non loin de Colpo. Le jeune architecte parisien Varcollier conduisit une longue phase de conception, soumise aux avis du Comité des Inspecteurs généraux des édifices diocésains ainsi qu'à ceux de Labrouste, Viollet‑le‑Duc et Vaudoyer, et aux contraintes budgétaires du ministère des Cultes, seul financeur du chantier. Les travaux, entrepris au printemps 1863, se poursuivirent jusqu'en 1867, date à laquelle la subvention impériale fut épuisée ; faute de moyens, la flèche de pierre ne put être réalisée et l'édifice resta inachevé. L'édifice adopte un style néo‑gothique inspiré des modèles du XIIIe siècle en Île‑de‑France et en Champagne, tout en respectant les traditions locales, et le traitement de l'espace intérieur demeure remarquable malgré la date tardive de la construction. Isolée au centre d'un square, l'église s'ouvre exceptionnellement au culte et à la visite et constitue un témoignage important de la volonté urbanistique qui a marqué Pontivy depuis Napoléonville. Les façades et les toitures de Saint‑Joseph sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1985. Le clocher‑porche est construit en grand appareil de granite à gros grain, issu du batholite de Pontivy, et agrémenté de colonnettes monolithes. Des ressources documentaires et iconographiques complètent la connaissance du monument, notamment des notices et images sur Wikimedia Commons, Inventaire Bretagne, la base Mérimée, Clochers de France, l'Observatoire du patrimoine religieux et le site Topic‑Topos. L'église figure par ailleurs parmi les monuments répertoriés du Morbihan, de l'arrondissement de Pontivy et parmi les églises du département.
