Origine et histoire de l'Église Saint-Julien
L'église Saint-Julien de Bure-les-Templiers, située au centre de la commune de Bure-les-Templiers dans le département de la Côte-d'Or (Bourgogne-Franche-Comté), trouve son origine dans la plus ancienne chapelle templière du Châtillonnais. Elle illustre la succession architecturale des ordres du Temple et de l'Hôpital. Au XIIe siècle, la nef rectangulaire unique, son bas-côté, le chœur et le clocher latéral formant porche étaient romans et templiers ; de cette période subsistent le chœur et la première travée de la nef principale. Aux XIIIe et XIVe siècles, une seconde nef a été construite le long du mur sud et mise en communication avec la première par des arcades percées dans le mur ; cette nef est gothique et hospitalière, comme les deux travées de la première nef reconstruites alors et accolées au chœur. Entre 1769 et 1775, le plafond de la nef a été refait en voûtes d'arêtes et la toiture modifiée en un unique pan couvrant partiellement le vaisseau central et le collatéral sur la moitié ouest de l'édifice, l'accès se faisant côté sud. La flèche actuelle a été édifiée entre 1851 et 1852 au milieu de la nef la plus récente. L'édifice présente une double nef et une tourelle ; le chœur de la nef principale, à chevet plat, est largement éclairé par trois fenêtres romanes et un grand oculus, tandis que le chevet de la nef sud, plus récent et gothique, est à fond plat et percé d'une fenêtre flamboyante. La moitié ouest de l'église réunit les deux nefs sous une toiture modifiée au XVIIIe siècle et un clocher carré, excentré, occupe la nef la plus récente depuis le XIXe siècle. L'intérieur abrite la pierre tombale d'un chevalier commandeur des Hospitaliers, classée au titre des monuments historiques en 1902, et plusieurs dalles funéraires appartenant aux deux ordres, ce qui souligne l'intérêt historique du lieu. Le mobilier liturgique fait l'objet d'une inscription à l'Inventaire général du patrimoine culturel et comprend de nombreux bâtons de procession, une peinture monumentale du XVIe siècle représentant saint André, un tableau du XIXe siècle représentant le Christ et la Cananéenne d'après Germain Jean Drouais, ainsi que des statues de saint Pierre, saint Julien et un Christ en croix. L'église Saint-Julien est inscrite à l'inventaire des monuments historiques par arrêté du 21 juin 1927.