Origine et histoire de l'Église Saint-Julien
L'église Saint-Julien est une ancienne église prieurale de style roman auvergnat située à Chauriat, dans le Puy-de-Dôme (Auvergne-Rhône-Alpes). Elle dépendait de l'ordre clunisien après sa donation en 1016 par l'évêque de Clermont Étienne et son frère Robert, comte d'Auvergne, au prieuré de Sauxillanges. Sa construction remonte au XIIe siècle et elle a été achevée en 1201. Classée au titre des monuments historiques depuis 1840, elle figure parmi la première liste de protection française. L'édifice présente des traits typiques des églises romanes de Basse-Auvergne, notamment un massif barlong, un clocher octogonal, la structure des façades latérales de la nef et du transept, ainsi que des décors extérieurs en mosaïques de pierres volcaniques, des modillons à copeaux et des cordons de billettes. Lors des tremblements de terre du XVe siècle, l'église a perdu son chevet roman, remplacé ensuite par un chevet à trois pans, mais elle conserve plusieurs caractéristiques principales des grandes églises auvergnates. Le massif barlong, qui surmonte la croisée du transept et porte le clocher, est allongé transversalement et coiffé de deux toits en appentis, ce qui participe à la silhouette particulière de l'édifice. Le clocher octogonal, percé sur chaque face de fenêtres géminées avec un cordon de billettes au dernier étage, n'est toutefois pas d'origine : il a été reconstruit en 1883 par l'architecte Petitgrand, qui s'est inspiré du clocher de Saint-Saturnin. Les façades latérales de la nef et du transept montrent des fenêtres bordées de cordons de billettes logées sous de grands arcs saillants appelés arcs de raidissement. À la place des triplets de baies aveugles propres au type complet, la façade sud est ornée d'une large mosaïque de pierres polychromes figurant des rosaces et des motifs géométriques ; ce décor y a été entièrement réalisé au XIXe siècle lors de la restauration conduite par Aymon Mallay, et les décors du pignon du transept résultent également de restaurations. La façade nord conserve, sur la travée orientale de la nef, des vestiges montrant que les grands arcs étaient à l'origine surmontés du triplet caractéristique des édifices auvergnats. À l'intérieur, le transept présente la décoration typique d'un triplet, formé d'une arcature centrale surmontée d'un arc en mitre et encadrée par deux arcatures surmontées d'arcs en plein cintre.