Origine et histoire de l'Église Saint-Julien
L'église Saint-Julien, située à Saint-Julien-sur-Veyle dans l'Ain (Auvergne‑Rhône‑Alpes), est un édifice roman du XIIe siècle qui dépendait de la collation de l'archevêque de Lyon et est classé au titre des monuments historiques depuis le 8 juin 1945 ; le portail et le chœur sont protégés. En 1701, une portion du mur ouest de la nef s'écroule et des réparations sont effectuées : réfection de la toiture en tuiles creuses, remise en carreaux du sol, lambrissement de la nef et reconstruction du banc en briques entourant la nef. En 1712, le beffroi et le dôme en pavillon du clocher sont remis en état. Au XIXe siècle, d'importantes transformations interviennent avec la démolition puis la reconstruction du clocher en 1838 sur les plans de l'architecte Desplace de Bourg par François Marvier, et en 1880 le toit du dôme est recouvert en ardoise par l'architecte Anselme Rochet et l'entrepreneur François Barbet. La façade principale comprend un portail dont le linteau porte cinq médaillons représentant les quatre évangélistes — de gauche à droite le lion pour saint Marc, l'homme pour saint Matthieu, l'aigle pour saint Jean et le bœuf pour saint Luc — entourant l'agneau pascal ; ce portail est encadré par deux pilastres ouvragés soutenant l'arc brisé du chœur et surmonté d'une statue de la Vierge ajoutée ultérieurement. Le chœur roman présente une travée élargie latéralement par des arcs brisés et couverte par une coupole sur trompes ; l'abside est ornée d'une arcature surbaissée de trois arcs, au‑dessus de laquelle se trouve une galonnière de pierre et, en cul‑de‑four, un ciel bleu étoilé du XIXe siècle avec un médaillon central. Deux pilastres se distinguent dans le chœur : le gauche porte un entrelacs sophistiqué et le droit présente cinq cannelures droites sur une face et cinq brisées sur l'autre ; tous deux sont coiffés de chapiteaux polychromes, celui de gauche représentant probablement le prophète Daniel dans la fosse aux lions, l'identification du droit restant incertaine. La charpente de la nef est en bois et comporte des corbeaux qui soutiennent les poutres maîtresses.