Église Saint-Julien de Tours en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Julien de Tours

  • Rue Nationale
  • 37000 Tours
Église Saint-Julien de Tours
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Crédit photo : Pline - Sous licence Creative Commons
Propriété de l'Etat

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. DY 205) : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Julien

L’église Saint-Julien de Tours, abbatiale d’une ancienne abbaye bénédictine, se situe dans le Vieux-Tours, bordée par la rue Nationale, la place Anatole‑France et le square Prosper‑Mérimée, et figure sur la liste des monuments historiques de 1840. L’édifice visible aujourd’hui est majoritairement gothique du XIIIe siècle, mais conserve un clocher‑porche roman élevé lors d’une campagne de la fin du XIe siècle ; ce clocher mesure environ 25 m de hauteur. L’abbaye trouve son origine au VIe siècle sous l’impulsion de Grégoire de Tours ; elle connaît ensuite une suite de destructions et de reconstructions : dévastation par les Normands en 853, restauration au Xe siècle, adjonction d’un clocher vers 970, réfection menée par l’abbé Gerbert au début du XIe siècle et consécration de la nouvelle église en 1084. La nef s’effondre en 1224, puis la reconstruction menée après 1243 donne à l’abbatiale sa physionomie générale actuelle avec une nef flanquée de collatéraux, un transept et un chœur élargi se terminant par un chevet plat d’architecture singulière. Le cellier date du dernier quart du XIIe siècle et la salle capitulaire du premier quart du XIIIe siècle ; vers 1300 le chevet est modifié avec l’adjonction de deux absidioles, reconstruites au XVIe siècle. Les aménagements défensifs du XIVe siècle et plusieurs projets urbains des XVIIe et XVIIIe siècles entraînent la réduction de l’enclos et la disparition de chapelles et de bâtiments conventuels ; après 1637 les Mauristes remanient les bâtiments, détruisent une partie de l’aile est et aménagent une bibliothèque à l’étage de l’aile ouest. À la Révolution, l’église est vendue comme bien national et affectée à des usages militaires et de remises, puis rachetée par l’État en 1846 grâce à l’intervention de Prosper Mérimée. Restaurée par l’architecte diocésain Gustave Guérin, elle est rendue au culte en 1859 ; Guérin dessine également les bas‑reliefs des chapiteaux du porche qui seront mis en place lors d’une restauration de 1960. Severes dommages sont causés à l’édifice et au quartier par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale (1940 et 1944) et par un incendie ; l’abbatiale est réparée et restaurée après‑guerre sous la direction de l’architecte B. Vitry, et les chapiteaux du rez‑de‑chaussée de la tour sont sculptés vers 1960. La nef, large d’environ 10 m et haute de 21 m, le transept et le chœur doté de quatre collatéraux forment l’essentiel de l’élévation intérieure ; une partie des vitraux actuels, réalisés par Max Ingrand et Jacques Le Chevallier, remplace les verrières de l’atelier Lobin détruites pendant la guerre. En 2004 la chute d’une pierre d’ogive entraîne la fermeture temporaire de l’édifice ; après des ouvertures ponctuelles, la sécurité permet sa réouverture totale en septembre 2011, puis des travaux de restauration du clocher sont engagés dès 2011 en lien avec les aménagements urbains et l’arrivée du tramway. Propriété de l’État depuis le milieu du XIXe siècle, l’ensemble conventuel a été réaffecté : l’ancien dortoir accueille le Musée du Compagnonnage, les celliers abritent le Musée des Vins de Touraine et la salle capitulaire sert d’espace d’exposition. L’église Saint‑Julien conserve ainsi des témoignages architecturaux et décoratifs variés, reflet de multiples campagnes de construction et de restauration qui ont modelé son apparence actuelle.

Liens externes