Église Saint-Julien de Valliguières dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Julien de Valliguières

  • Le Bourg
  • 30210 Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Église Saint-Julien de Valliguières
Crédit photo : Celeda - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XIXe siècle, limite XIXe siècle XXe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. F 136) : inscription par arrêté du 8 janvier 2007

Origine et histoire de l'Église Saint-Julien

L’église paroissiale Saint-Julien est un édifice néo-gothique dont la construction précède les théories de Viollet‑le‑Duc et qui illustre une période de flottement stylistique entre 1815 et 1835. L’inspiration néo‑gothique y est largement vidée de son sens au profit d’une conception éclectique et d’une grande liberté formelle, selon le projet de l’architecte local Bègue l’Aîné. Un plan ramassé, imposé par l’exiguïté du terrain, se traduit par une façade élancée dominée par un clocher, où la rigueur de l’ordonnancement se double d’une variété dans le choix et l’expression des éléments décoratifs. Le 10 novembre 1844, la commune de Valliguières décide de bâtir une nouvelle église sur un sol exhaussé afin d’obtenir un édifice plus vaste et protégé de l’humidité ; une reconstruction antérieure remonterait à 1619. Un premier projet est finalement remplacé par celui de Bègue, qui préserve davantage les constructions voisines tout en dessinant une croix latine. Le chantier est mené entre 1845 et 1849 sous la mairie d’Augustin Riqueau et le ministère du curé Cyprien Hubac. L’ornementation intérieure ne suit pas immédiatement la construction : autels et chaire à prêcher sont traités en priorité, tandis que plusieurs tableaux sont offerts au cours du XIXe siècle. Une petite Vierge en bois doré et le buste de saint Julien, patron de l’église, proviennent peut‑être de l’ancienne paroisse. Les décors intérieurs sont réalisés entre 1898 et 1902 par le peintre Beaufort. Joseph Beaufort, peintre nîmois né en 1865 et élève de l’école municipale des Beaux‑Arts où il obtient des prix en classes d’Académie et de modèle vivant, reste une personnalité dont la biographie est mal connue. Sa signature apparaît en de nombreux lieux du diocèse de Nîmes, notamment à Bezouce (1890), La Calmette, Notre‑Dame de Rochebelle d’Alès (1919), Bellegarde (1921), Fourques (1921) et Bessèges (1922). Il appartient à la génération suivant celle de Melchior Doze, dont la brillante carrière a pu, au moins jusqu’en 1885, lui faire de l’ombre. On lui reproche enfin de reproduire souvent des images existantes plutôt que d’en créer de nouvelles.

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