Église Saint-Laurent de Blars dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Eglise néo-romane

Église Saint-Laurent de Blars

  • 46330 Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Église Saint-Laurent de Blars
Crédit photo : Thérèse Gaigé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Transept, abside et absidioles (cad. E 453) : inscription par arrêté du 14 avril 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint-Laurent de Blars, dans le département du Lot, était le cœur d'un prieuré de l'ordre de Cîteaux dépendant de l'abbaye de Marcilhac. Selon les monographies d'Edmond Albe, l'église aurait été usurpée avant la fin du XIe siècle par le seigneur local, Barasc, probablement Barasc de Thémines, dont la famille possédait la seigneurie voisine de Caniac. Parti en Terre sainte pour la première croisade, Barasc aurait remis une lettre à l'évêque de Cahors afin d'obliger ses parents à restituer l'église; ceux-ci n'acceptèrent de la rendre qu'en échange d'une somme versée par l'abbé Gombert. Blars redevient alors un prieuré de Marcilhac et les moines y auraient installé un monastère, l'abbé de Marcilhac restant seigneur du lieu. Le décor sculpté du portail du bras sud permet de dater le chevet et le transept du milieu du XIIe siècle. La première mention d'un prieur date de 1193; la trace suivante apparaît en 1547 lorsque le prieuré est donné à Jean d'Hébrard. Edmond Albe supposait que les bâtiments monastiques furent démolis pendant la guerre de Cent Ans, mais l'existence d'un prieuré conventuel n'est pas certaine. La nef fut détruite par un incendie au XIXe siècle et reconstruite en 1886-1887 dans un style néo-roman; le plan cadastral de 1828 ne représente pas de nef, si bien qu'il est possible que l'église n'en ait pas disposé avant la fin du XIXe siècle. Le clocher est d'époque récente. Le transept, l'abside et les absidioles de l'édifice ont été inscrits au titre des monuments historiques le 14 avril 1926; plusieurs objets y sont référencés dans la base Palissy.

Le plan de l'église est en croix latine; la partie romane comprend l'abside flanquée d'absidioles et le transept, voûtés en berceau, ainsi qu'une croisée supportant le clocher et trois absides. La coupole est octogonale, appuyée pour quatre pans sur des pendentifs, et percée de trois ouvertures qui éclairaient les toitures. Un couloir ménagé dans l'épaisseur du mur du transept nord monte par un plan incliné jusqu'au-dessus des voûtes. La sculpture est dans l'ensemble assez sommaire, mais on note un chapiteau à personnages et une porte à l'extrémité du bras sud du transept. Les colonnes du transept portent des chapiteaux à fauves affrontés et à feuillage de facture rustique; l'arc de l'absidiole sud repose sur des chapiteaux figurant d'un côté l'Avarice, représentée par un homme tenu par des démons, et de l'autre l'Orgueil, représenté par des lions. Le chevet est orné de modillons montrant des motifs floraux, des animaux et des visages humains. L'archivolte du portail sud du transept est sculptée d'un rinceau; le tore de l'arc est traité en torsade et les archivoltes sont moulurées en torsade. Deux chapiteaux d'ordre corinthien présentent un décor de feuillage, deux atlantes soutiennent les tailloirs et deux figures sculptées décorent les piedroits; des scènes voisines pourraient représenter des épisodes de l'histoire de Samson.

Liens externes