Construction romane XIIe siècle (≈ 1250)
Édification initiale de l'église avec des éléments romans tels que le clocher-mur, la nef et le chevet.
XVIe siècle
Incendie et reconstruction
Incendie et reconstruction XVIe siècle (≈ 1650)
Un incendie détruit une grande partie du village et probablement la voûte romane, remplacée par une voûte en lambris peinte.
XVIIe siècle
Ajout d'un bas-côté
Ajout d'un bas-côté XVIIe siècle (≈ 1750)
Un bas-côté est ajouté au nord et le mur sud est percé d'un portail.
XIXe siècle
Prolongement du bas-côté
Prolongement du bas-côté XIXe siècle (≈ 1865)
Le bas-côté nord est prolongé vers l'ouest.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise Notre-Dame (cad. A 343) : classement par arrêté du 6 janvier 1971
Personnages clés
Arnauld del Camon
Prieur dont la plaque funéraire atteste la présence d'une confrérie au XIIIe siècle.
Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent
L'église Notre-Dame ou Saint-Laurent de Jézeau, située dans les Hautes-Pyrénées, est un édifice d'origine romane daté du XIIe siècle. La tradition lui attribue une construction par les Templiers ; elle a par ailleurs été une propriété des Hospitaliers de l'ordre de Saint‑Jean de Jérusalem. Implantée au sud nord‑ouest du village, elle se trouve sur le Chemin du piémont pyrénéen, une variante de la via Tolosana du réseau de Compostelle. L'édifice conserve des éléments romans anciens : le clocher‑mur à baies géminées, la nef, le chevet et un tympan‑chrisme remployé dans le mur d'entrée du cimetière. Une plaque funéraire du prieur Arnauld del Camon, encastrée dans le mur sud, atteste la présence d'une confrérie au XIIIe siècle. Un important incendie au XVIe siècle détruisit une grande partie du village et, sans doute, la voûte romane de la nef ; celle‑ci fut remplacée par une voûte en lambris peinte aux XVe‑XVIe siècles. La charpente conservée, datée du XVIe siècle, est à chevrons formant fermes et couvre uniquement la nef. Un bas‑côté fut ajouté au nord au début du XVIIe siècle, puis prolongé vers l'ouest au XIXe siècle ; le mur sud est percé d'un portail qui pourrait remonter au XVIIe siècle. À l'ouest, le clocher‑pignon présente des arcades organisées en deux groupes de baies géminées. Le chevet semi‑circulaire concentre l'essentiel du décor : une double arcature retombant sur un cul‑de‑lampe sculpté d'un buste d'homme, deux oculi logés dans les cintres et une corniche à modillons ornée de coquilles Saint‑Jacques et de motifs géométriques tels que damiers et billettes. Ce chevet évoque celui de la chapelle d'Agos de Vielle‑Aure et témoigne de l'influence du premier art roman méridional ; un retable richement orné occupe toute la hauteur de l'abside. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 6 janvier 1971.
Devenir actuel
L'Église Saint-Laurent fait partie des 71 monuments ainsi que 7 portions de chemins sont inscrits depuis 1998 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco sous le titre officiel de « Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France ».
Elle était à la marge d'une des 4 voies classiques (Via Turonensis, Via Lemovicensis, Via Podiensis et Via Tolosana). Les pèlerins devaient donc faire un détour pour la visiter.