Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent

  • Le Bourg
  • 36400 Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Église Saint-Laurent de Lourouer-Saint-Laurent
Crédit photo : ManiacParisien - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Laurent, y compris les peintures murales qu'elle renferme (cad. 1936 A 251) : classement par arrêté du 27 janvier 1987

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint‑Laurent de Lourouer‑Saint‑Laurent (Indre, Centre‑Val de Loire) est un édifice dont le chœur semble dater du XIIe ou du XIIIe siècle, repris au début du XVe siècle et restauré aux XVIe et XVIIe siècles. Le chevet est plat ; au sud, une chapelle prolonge le bas‑côté tandis que son pendant nord fait office de sacristie. Au XVIIIe siècle, l'édifice a été agrandi par l'adjonction d'un avant‑porche et d'un petit bâtiment le long du mur nord, et des boiseries entourent le chœur. Des sondages réalisés en 1981 ont mis au jour des peintures murales dans la nef et le chœur : les parties historiées datent des XIIe‑XIIIe siècles, les motifs géométriques du XVe siècle. L'église dépend de l'archidiocèse de Bourges et se situe dans la région naturelle du Boischaut Sud. À l'origine, le toponyme « l'ourouer » indique un oratoire qui dépendait apparemment d'une abbaye ; une bulle papale de 1249 confirme les possessions liées à l'abbaye de Déols. Le nom « Saint‑Laurent » a été accolé au nom de la commune en 1846 et l'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 27 janvier 1987. Au cours des siècles, l'église a connu plusieurs remaniements : aux XIIIe et XIVe siècles l'abside romane a été remplacée par le chevet plat et les murs de la nef ont été percés pour ouvrir des chapelles latérales. Une chapelle a été ajoutée sur le mur sud du chœur aux XVe ou XVIe siècles, et le clocher appartient aux XVIIe ou XVIIIe siècles. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, alors que Gilbert Guesdon était curé, des boiseries entourant le chœur ont été posées. Le XIXe siècle a vu divers travaux d'entretien, notamment la réfection de la couverture de la nef et du clocher en 1808 et 1877, la construction d'une nouvelle sacristie en 1851 sous l'administration du maire Gustave Papet, ainsi que des réparations du carrelage en 1860. Au XXe et au début du XXIe siècle, l'église a fait l'objet de campagnes de restauration et de sondages successifs. Entre 1989 et 1991, les peintures murales du mur est de la nef ont été mises au jour, consolidées et fixées. De 1999 à 2001, la mise hors d'eau a été assurée par la réfection complète de la charpente, de la toiture et de la voûte de la nef ; les maçonneries, huisseries et vitraux ont été remis en état, et les fresques consolidées. En 2002, la réouverture d'une porte maçonnée dite « porte des morts » dans la chapelle nord a permis la découverte de nouvelles peintures révélées par des sondages antérieurs. Les sondages ont montré que, par endroits, jusqu'à cinq couches de fresques se superposent, témoignant d'évolutions successives des décors et des techniques. Les murs de la nef, à l'exception du mur ouest, présentent un ensemble remarquable de peintures datées entre le XIIe et le XVe siècle. Le mur est comporte deux registres : le registre supérieur est dominé par une crucifixion accompagnée de la Vierge et de Jean, de deux soldats romains dont Longinus, et de médaillons représentant la lune et le soleil ; le registre inférieur rassemble des fragments comprenant une draperie, une main posée sur un livre, une crucifixion partielle et une mise au tombeau datées du XIIIe siècle. À droite de la crucifixion figure une femme en prière qui complète la scène du Noli me tangere du mur sud, et à l'extrême gauche se lit la silhouette d'une femme richement vêtue à la mode de la fin du XIIIe siècle. Le mur sud, organisé en trois registres, montre au registre supérieur le Noli me tangere, le repas chez Simon le Pharisien, saint Michel pesant les âmes face au diable et un personnage ; le registre médian présente des médaillons à animaux fantastiques et le registre inférieur un calendrier figurant les mois de janvier à août, avec, en dessous au centre, un groupe de quatre visages très expressifs datant du XIIe siècle. Le mur nord, à deux registres, offre au registre supérieur la représentation d'un paysan et d'un personnage tenant des fleurs avec l'inscription « agricolanus », deux oiseaux et saint Jacques bénissant une scène de martyre ; le registre inférieur comporte des personnages séparés par des motifs végétaux et des colonnes, ainsi que saint Nicolas délivrant les enfants du saloir et, à l'angle, un évêque bénissant qui pourrait être une autre représentation de saint Nicolas. D'autres sondages effectués dans le chœur laissent entrevoir encore d'autres fresques.

Liens externes