Église Saint-Laurent de Magalas dans l'Hérault

Patrimoine classé Clocher-mur Art roman languedocien

Église Saint-Laurent de Magalas

  • 22-28 Rue Saint-Laurent
  • 34480 Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
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Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Église Saint-Laurent de Magalas
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise paroissiale (cad. G 549) : inscription par arrêté du 16 novembre 1984

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint-Laurent, partiellement romane, se situe à Magalas dans l'Hérault, en région Occitanie. Elle occupe probablement l'emplacement d'un ancien lieu de culte remontant aux périodes romaine et wisigothique. L'édifice primitif fut construit au cours de la seconde moitié du XIIe siècle comme chapelle castrale du château de Magalas et devint église paroissiale vers 1270, mentionnée en 1271 sous le nom d'Ecclesia de Magalacio. En 1572, une transaction la relie au monastère de Saint-Victor de Marseille et au chapitre de Saint-Nazaire de Béziers. De grandes réparations sont réalisées en 1618 et l'église connaît des transformations aux XVe, XVIIe, XIXe et XXe siècles ; un incendie de la sacristie en 1649 détruit titres et registres. Le cimetière primitif occupait la place publique actuelle ; un nouveau cimetière fut édifié au XVIe siècle puis abandonné et converti en jardin public. Deux inscriptions en façade portent les dates 1180 et 1340.

La façade occidentale, en calcaire coquillier soigneusement appareillé, s'ouvre sur un porche rectangulaire qui précède le portail roman. La porte est encadrée par une arcade romane reposant sur deux colonnes prismatiques aux chapiteaux sculptés de feuilles et de têtes humaines, et protégée par un porche dont la corniche saillante repose sur des colonnes géminées. Sur la façade, une arcade semi-circulaire abrite une ouverture double à pendentifs pouvant appartenir à la Renaissance. Le clocher-mur occidental porte l'horloge et deux grandes baies campanaires.

L'édifice est une église à nef unique de cinq travées, voûtée en berceau brisé avec arcs doubleaux ; ces arcs retombent sur des pilastres et des impostes reliés par une corniche continue. Des chapelles gothiques voûtées d'ogives ont été ajoutées au nord et au sud de la nef ; certaines retombées d'arc se terminent par des culs-de-lampe sculptés de sirènes, de griffons et d'autres animaux fantastiques. Le chevet présente une abside heptagonale sans fenêtres, flanquée d'une chapelle au sud. Sur la façade nord, des contreforts rythment la paroi ; au pied de cette façade sont encastrées d'anciennes pierres de pesée et deux pierres funéraires, dont l'une porte la date 1180.

En 1967, l'église et certaines rues du village ont servi au tournage du film Le Petit Baigneur de Robert Dhéry, ce qui entraîna la participation de villageois comme figurants ; la chaire utilisée dans le film n'était pas celle mentionnée au début du XIXe siècle. Une partie de la restauration de l'édifice a eu lieu dans les années 1970 : si le réalisateur fit un don, la restauration fut financée par des emprunts municipaux, des subventions de l'État et la participation des fidèles. Les travaux menés entre 1972 et 1974 ont porté sur la réparation du chœur fissuré, de l'arc triomphal et de ses piliers, la restauration du porche et de la chaire, la commande de vitraux, la pose d'un carrelage, l'installation d'un autel en pierre, ainsi que la remise en état des installations électriques, de l'éclairage, du chauffage et de la sonorisation. Protégée au titre des monuments historiques, l'église a d'abord vu le porche et la porte inscrits en 1939, puis l'ensemble de l'édifice inscrit en 1984.

Liens externes