Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent
Le château Saint-Jean, perché sur un plateau dominant les routes de Chartres au Mans et de Châteaudun à Bellême, a des origines anciennes : selon la tradition il aurait été fondé au XIe siècle par Geoffroi, fils de Rotrou de Mortagne, et son donjon est daté des années 1040. Le donjon roman, rectangulaire (17 × 24 m), est conservé sur 35 mètres de hauteur ; ses murs, épais (3,5 m à la base, 1,50 m au sommet) et percés de rares ouvertures, témoignent de sa vocation militaire et en font l’un des plus anciens exemplaires de ce type encore debout en France. L’enceinte circulaire, flanquée de tours, remonte à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle ; elle était complétée par un fossé sec, un pont-levis et par la pente du terrain à l’ouest. L’accès principal était défendu par deux tours. Au cours de son histoire le château fut brûlé par Salisbury puis reconstruit sous Charles VII ; il passa ensuite à Louis de Bourbon, puis à Sully qui en restaura partiellement. Entre le XVe et le XVIe siècle des constructions lui donnèrent une fonction plus résidentielle et le donjon fut abandonné. Privé de garnison à partir du XVIIe siècle, il servit de prison pendant la Révolution avant d’être vendu à des particuliers. La commune l’a racheté en 1950 ; il abrite depuis 1959 le musée municipal et a fait l’objet de restaurations partielles entre 2000 et 2004. Le donjon a perdu sa couverture, ses planchers et son crénelage, et la cour, nivelée au XIXe siècle, a fait disparaître le fossé qui l’entourait. Sur le rebord d’une terrasse intérieure se trouve un puits du XVIe siècle couvert d’un dôme en pierre. Le château est inscrit et classé au titre des monuments historiques (inscriptions en 1948 et 1950, classement en 1952). Les 155 « marches Saint-Jean » relient l’édifice au quartier du Paty, où subsistent plusieurs hôtels particuliers de la Renaissance.