Église Saint-Laurent de Reilhac dans le Cantal

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Propriété de la commune

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint-Laurent, située à Reilhac (Cantal), présente un chœur exemplaire de l'architecture romane auvergnate daté du XIIe siècle. Le chœur barlong, voûté, est précédé d'une nef rectangulaire également romane et s'ouvre sur une abside, décrite comme semi-circulaire dans certaines sources et à trois pans dans d'autres. La nef a été recouverte postérieurement de voûtes d'ogives et a reçu, au XVe siècle, deux travées latérales au nord et une chapelle au sud. Elle est divisée en quatre travées séparées par des doubleaux brisés de profil rectangulaire. La travée droite du chœur est couverte d'un berceau en plein cintre. Les murs goutterots sont allégés par deux arcatures dont la retombée médiane repose sur un culot à masque animalier et les retombées latérales sur des chapiteaux sculptés. L'arc qui encadre l'entrée de l'abside est appuyé sur un pilastre par l'intermédiaire d'impostes sculptées. Le pourtour de l'abside s'appuie sur des supports aux chapiteaux sculptés et des tailloirs décorés d'entrelacs, rappelant des motifs carolingiens. Au‑dessus de l'arc triomphal, le clocher‑mur à trois baies en plein cintre a été remonté à l'époque moderne. La porte d'accès dans la façade sud a été refaite au XIXe siècle ; avant la restauration l'église contenait une chaire en bois sculpté, une cuve baptismale et, au fond, une tribune en bois pour les hommes. La nef avait été construite plus tard par la communauté sur le modèle d'une grange d'environ 20 mètres sur 8. Trois chapelles latérales l'accompagnent : Saint‑Pierre, dite chapelle de Cayrac et appartenant aux seigneurs de Broussette, Sainte‑Catherine dite de Messac, et Notre‑Dame dite d'Aletz, devenue chapelle du Saint‑Sacrement. Pierre Moulier note que la sculpture romane représentant saint Laurent, scellée au‑dessus de la porte de l'église de Jussac, proviendrait probablement de celle de Reilhac. Aux abords de l'église, sur la place, se trouvent une croix de cimetière double-face du XVIe siècle et des sarcophages carolingiens. Le site fut un prieuré fondé par l'abbaye Saint‑Géraud d'Aurillac sur un cimetière plus ancien. À partir de 1233, il dépendait de l'archidiaconat d'Aurillac, et un factum du XVIIe siècle indique que le seigneur de Messac en était le patron. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 4 décembre 1968.

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