Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Art roman languedocien Eglise fortifiée

Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres

  • 3 Place du Chanoine Durand
  • 30126 Saint-Laurent-des-Arbres
Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres
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Église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 28 mars 1892

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint-Laurent de Saint-Laurent-des-Arbres est un édifice roman fortifié situé dans le Gard, en Occitanie. Elle apparaît dès 919 sous le nom d'Ecclesia Sancti Laurentii de Arboribus, mentionnée dans l'acte de donation de Laudoyn et de sa femme Eiglenracla à l'évêque d'Avignon Fulcherius. Le toponyme évolue ensuite, avec la mention du castrum en 1232 et des formes Locus Sancti Laurentii de Arboribus et Locus de Sancto Laurencio de Arboribus aux XIVe siècle, avant d'adopter la forme Saint-Laurent-des-Arbres à partir de 1550. Relevant anciennement du comté d'Avignon et du royaume de Provence après le démembrement de l'empire de Charlemagne, la paroisse a longtemps partagé des autorités temporelles et spirituelles distinctes : le temporel relevant du diocèse d'Uzès et le spirituel de l'évêché d'Avignon, dont l'archevêque était prieur et seigneur. Les plus anciennes parties conservées datent du début du XIe siècle et correspondent à une nef et une chapelle latérale, tandis que de larges campagnes de construction interviennent dans la seconde moitié du XIIe siècle (notamment la coupole) et au XIVe siècle (surélévation et fortifications). En 1232, après l'achat du castrum aux seigneurs de la famille de Sabran, l'évêque d'Avignon devint propriétaire du village et du château ; il acquit plus tard la tour aujourd'hui appelée Tour de Ribas. Au XIVe siècle, le château fut surélevé et l'église fortifiée dans le cadre d'une politique de défense conduite depuis la papauté d'Avignon sous la direction du cardinal Anglic Grimoard. Pendant les guerres de Religion, la forteresse comprenant l'église fut prise à deux reprises en 1562 par les protestants, d'abord par les calvinistes, puis par le baron des Adrets ; elle a été réparée par la communauté lors des troubles liés à Gaston d'Orléans autour de 1630-32 et entretenue jusqu'au début du XVIIIe siècle. À la Révolution, le curé Liotard refusa de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé et dut s'exiler. La paroisse fut rattachée au diocèse de Nîmes en 1821. De lourdes restaurations menées en 1888 ont profondément modifié l'apparence romane de la nef, intervention qu'un spécialiste, Jean Vallery-Radot, a qualifiée de « restauration désastreuse ». L'édifice a été classé au titre des monuments historiques le 28 mars 1892. Le plan originel de 1150 comprend une nef de quatre travées, une abside et deux absidioles en hémicycle ; la nef est flanquée au nord de deux annexes datées respectivement de la seconde moitié du XIIe siècle et du XIVe siècle. À l'est, le chevet surélevé au XIVe siècle prend l'allure d'une triple tour crénelée percée de meurtrières, tandis que la tour de la croisée et la nef sont également dotées de créneaux. La tour sud, dite le Casai, s'élève au sud de la nef, séparée de celle-ci par un espace étroit de 35 centimètres. Construite principalement en moellons, l'église présente des pierres de taille réservées aux encadrements des baies, à certains chaînages et au portail classique ajouté au XVIIe siècle, qui contraste avec la maçonnerie romane. La façade occidentale conserve un portail en pierre calcaire à deux pilastres, chapiteaux ioniques et entablement supportant un arc surbaissé surmonté de pots à feu, ainsi que les vestiges d'une arcade romane murée et un puissant oculus en entonnoir inscrit dans un pignon triangulaire antérieur à la fortification. L'appareil en arête-de-poisson est visible sur plusieurs faces de l'édifice — façade méridionale de la nef, pignon occidental, moitié inférieure de la façade occidentale et chevet fortifié — mais il n'apparaît pas sur la tour sud appelée Casai. Les murs présentent de nombreux trous de boulin et des meurtrières, témoins des travaux de mise en défense. À l'intérieur, la croisée du transept est couverte par une coupole sur trompes ornée des symboles des Évangélistes sur les trompes et de colonnes sur la coupole elle‑même.

Liens externes