Église Saint-Laurent des Arques aux Arques dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Laurent des Arques

  • D150
  • 46250 Les Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
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Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
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Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Église Saint-Laurent des Arques
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1800
1900
2000
1120-1180
Construction initiale
1233
Possession attestée
1345
Pillage pendant guerre
1408
Prieuré non conventuel
1486
Restauration partielle
1803-1819
Réparations majeures
1879
Agrandissement néoroman
1952
Classement historique
1953-1954
Étayage du chevet
1963-1973
Restauration complète
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 26 septembre 1952

Personnages clés

Simon de Beaulieu Archevêque ayant séjourné dans le prieuré à la fin du XIIIe siècle.
Philippe de Jean Responsable du pillage de l'église en 1345.
Benoît de Jean Fils de Philippe de Jean, ayant indemnisé les dégâts de 1345.
Antoine d'Alamand de La Rochechinard Doyen mentionné en 1486, associé à des travaux de restauration.
Pierre Prunet Architecte en chef des restaurations du XXe siècle.
Ossip Zadkine Sculpteur contemporain ayant créé des œuvres pour l'église.

Origine et histoire de l'Église Saint-Laurent

L'église Saint-Laurent, aux Arques (Lot), est une église romane du XIIe siècle classée monument historique. Elle a probablement été construite entre 1120 et 1180 et dépendait d'un prieuré-doyenné bénédictin. Sa possession par l'abbaye de Marcilhac est attestée en 1233 ; une opération d'échange avec l'évêque de Cahors est évoquée en 1286 mais ne semble pas avoir été menée à terme. L'archevêque Simon de Beaulieu séjourna à deux reprises dans le prieuré à la fin du XIIIe siècle. Pendant la guerre de Cent Ans, l'édifice fut pillé en 1345 par Philippe de Jean ; son fils Benoît de Jean accepta d'indemniser les dégâts et la peste de 1348 aggrava la situation, si bien qu'en 1408 l'abbé de Marcilhac déclara le prieuré non conventuel. À la fin du conflit l'église était presque entièrement ruinée, seul le chevet restant debout. Antoine d'Alamand de La Rochechinard est mentionné comme doyen en 1486 et une console du chœur porte ses armes, ce qui suggère des travaux de restauration à cette époque. La nef ayant été ruinée, le transept fut partiellement reconstruit pour clore l'édifice, qui devint alors paroissial. Des dégâts supplémentaires sont signalés en 1561 et lors d'un siège en 1622, attribués à des troupes protestantes. Le changement de vocable paraît intervenir au début du XVIIIe siècle ; dans les années 1780 le doyen demanda la démolition, mais les paroissiens s'opposèrent et décidèrent de restaurer Saint-Laurent afin d'y transférer le siège paroissial. Les réparations menées entre 1803 et 1819 comprirent, en 1818, le réemploi des dalles provenant de l'église Saint-Martin pour refaire le pavement. En 1879 on entreprit l'agrandissement de l'édifice : aménagement du transept, ajout d'une travée de nef et fermeture à l'ouest par une façade néoromane, tandis qu'un étage fut ajouté au clocher dans les années 1880 sous la direction de l'architecte départemental, peut‑être Émile Jean‑Marie Toulouse. Face à des désordres, le chevet fut étayé en 1953-1954 par le service des Monuments historiques. Deux campagnes de restauration conduites par l'architecte en chef Pierre Prunet, de 1963 à 1966 puis de 1968 à 1973, ont repris les maçonneries, réparé et déposé les voûtes du chœur, réduit le clocher à un seul niveau, refait le sol, restauré la crypte et réparé les piles orientales de la croisée. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 26 septembre 1952. Architectoniquement, l'église présente une nef unique terminée par une abside demi-circulaire et un transept flanqué de deux absidioles ; le chœur et les chapelles sont voûtés en cul-de-four. Le chœur et les chapelles sont ornés d'arcatures en plein cintre posées sur des colonnettes à chapiteaux sculptés, et un passage relie l'abside aux absidioles, caractéristique que l'on retrouve dans certaines églises romanes du Limousin. Sous le chœur s'ouvre une crypte rectangulaire à extrémité arrondie, voûtée d'un berceau prolongé par un cul-de-four. Le clocher barlong, implanté sur la première travée du chœur, avait reçu un étage au XIXe siècle avant les interventions du XXe siècle. Le mobilier contemporain comprend deux œuvres d'Ossip Zadkine : au revers de la façade un grand Christ en croix taillé dans un morceau d'ormeau du village, et dans la crypte une piéta tragique.

Liens externes