Église Saint-Léger de Monthermé dans les Ardennes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Eglise fortifiée

Église Saint-Léger de Monthermé

  • Chemin de l'Église
  • 08800 Monthermé
Église Saint-Léger de Monthermé
Église Saint-Léger de Monthermé
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Église Saint-Léger de Monthermé
Crédit photo : Raimond Spekking Descriptionphotographe, wikimédie - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Léger (cad. E 352) : classement par arrêté du 1er juin 1959

Origine et histoire de l'Église Saint-Léger

L'église Saint-Léger, édifice religieux des Ardennes, est l'une des trois églises de la commune de Monthermé et est dédiée à saint Léger. Les vestiges les plus anciens datent du XIIe siècle : le mur nord de la nef, la croisée du transept et le collatéral nord. Le bâtiment a été remanié au XVe siècle après des dégâts causés par les guerres et les pillages, notamment l'incursion des Écorcheurs d'Evrard IV de la Marck en 1445. Le clocher et le chœur furent ajoutés et l'édifice voûté suivant le modèle des cathédrales gothiques. Le texte mentionne une construction défensive en 1453 destinée à servir de refuge aux habitants, tandis que la reconstruction achevée fut consacrée le 25 août 1452. Durant les guerres de religion, l'église fut renforcée : des fenêtres furent transformées en meurtrières et des crénellements ajoutés. Au XVIIe siècle, en période de paix, la charpente et la couverture furent refaites, la toiture ayant été d'abord composée de deux nefs parallèles puis disposée en forme de pyramide. L'édifice a subi des crues de la Meuse ; en 1658 on n'y accédait que par nacelle et la crue du 29 décembre 1740 entraîna la destruction de trois maisons, événement commémoré par des inscriptions du curé Pierre de la Haye. Un observateur du XIXe siècle, M. Hubert, décrit une nef principale sans bas-côtés voûtée en ogives, un porche ogival, un chœur à cinq pans et des fenêtres ogivales tréflées, ainsi que des contreforts simples et une humidité au pied des murs sur le côté gauche. Cinq fresques ont été découvertes en 1925 et restaurées entre 1961 et 1967. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis le 1er juin 1959 et ses peintures murales sont classées parmi les objets mobiliers depuis le 22 janvier 1931. Extérieurement, l'église témoigne de son caractère fortifié : une tourelle protège le portail nord et des meurtrières défendent le portail sud. À l'intérieur se trouvent une statue de saint Léger du XVIIIe siècle et une statue de saint Sébastien en bois polychrome. La cuve baptismale, datée du XIIe siècle, est décorée de quatre figures humaines. Le maître-autel, en marbre rouge avec colonnes et baldaquin, aurait été réalisé en 1783 par l'artiste de Charleville-Mézières François Feuillat. La chaire à prêcher en bois sculpté est l'œuvre de l'artiste ardennais Cury (1742) et un aigle-lutrin en bois sculpté complète le mobilier liturgique. Les fresques, parfois datées du XVIe siècle, représentent de nombreuses scènes religieuses : le Trône de Grâce, une Trinité couronnant la Vierge, le Christ Pantocrator, la Descente de la Croix, le Martyre de sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Marthe au‑dessus de saint Nicolas, la Vierge entourée des apôtres sur le pilier central et l'arbre de Jessé. Le transept sud accueille notamment la représentation du Trône de Grâce, tandis que la voûte du chœur porte la scène de la Trinité. Une liste de curés connue débute en 1648 avec Jean David et se poursuit, entre autres, avec Pierre Fournil de la Haie (1707) et Honoré Masson (1742), jusqu'aux années 1980/2000 où figure M. l'abbé Lechat. L'ensemble conserve des restes de vitraux peints, des sculptures encadrant d'anciennes portes ogivales bouchées et divers éléments architecturaux et décoratifs illustrant son histoire religieuse et défensive.

Liens externes