Eglise Saint-Léger à Champagné-le-Sec dans la Vienne

Eglise Saint-Léger

  • 86510 Champagné-le-Sec
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1700
1800
1900
2000
Fin du XIIe siècle
Construction de l'édifice
XVIIe siècle
Rénovation des ouvertures
XVIIIe siècle
Construction du clocher
1885
Restauration de la toiture
Années 1990
Restauration de la toiture
2000-2004
Restauration des peintures
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Léger (cad. A 347) : classement par arrêté du 31 décembre 1985

Origine et histoire

L'église Saint-Léger, située à Champagné-le-Sec dans la Vienne, présente des origines anciennes et est classée au titre des monuments historiques. Son existence dès le haut Moyen Âge est suggérée par les nombreux sarcophages formant l'enclos devant la façade occidentale. Au milieu du XIIe siècle, elle dépendait de l'archiprêtré de Chaunay et l'édifice actuel a probablement été bâti à la fin du XIIe siècle ; il relève globalement du style roman. Les ouvertures du flanc sud furent remaniées au XVIIe siècle et le clocher date du XVIIIe siècle ; en 1865 il était encore couvert de bardeaux. La couverture en lauzes, dite platins, a été entièrement refaite en 1885, une sacristie ajoutée contre le flanc sud à la même époque a été récemment détruite, et la toiture a fait l'objet d'une restauration dans les années 1990.

L'église est composée d'une nef à vaisseau unique de trois travées et d'un chœur formé d'une travée droite précédant une abside semi-circulaire masquée par un retable. La nef et la travée droite sont couvertes d'une voûte en berceau brisé reposant sur des arcs doubleaux qui retombent sur des piliers engagés de section rectangulaire. Pour soutenir ces voûtes, les murs nord et sud de la nef ont été doublés intérieurement par de grandes arcades aveugles, une solution caractéristique d'un groupe d'édifices du sud du Poitou. L'abside est couverte d'un cul-de-four et éclairée par une baie centrale mise en valeur, à l'intérieur comme à l'extérieur, par un arc supporté par des chapiteaux sculptés, seul élément de décor intérieur sculpté.

La façade occidentale n'offre pour ornement que les chapiteaux à feuilles et à engoulant de la porte, d'inspiration saintongeaise. La travée droite du chœur comportait deux fenêtres symétriques : celle du sud, à mouluration plus riche, avait été obturée lors de l'installation du retable daté du XVIIe siècle, puis une restauration récente lui a rendu sa fonction. Des traces de peinture murale ocre rouge subsistent en partie basse des murs intérieurs de la nef.

Le décor peint, daté des XIIIe, XVe et XVIe siècles et restauré entre 2000 et 2004, comprend notamment des représentations de saint Jacques le Majeur, d'une piéta, du miracle de saint Éloi, de la Vierge allaitant, de la légende du prêtre Théophile, de la Nativité, d'un Christ en gloire (fin du XIIIe siècle), des Évangélistes et du martyre de saint Sébastien. Les armes des Saint-Georges de Vérac sont peintes en partie haute du mur nord de la nef, de même qu'au mur ouest de l'église voisine de Brux, et une litre funéraire datée de 1705 est visible.

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