Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres

  • 95380 Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Église Saint-Leu-Saint-Gilles de Chennevières-lès-Louvres
Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Leu-Saint-Gilles (cad. 1973 B 19) : classement par arrêté du 25 mars 1980

Origine et histoire de l'Église Saint-Leu-Saint-Gilles

L'église Saint-Leu-Saint-Gilles se situe place de l'Église à Chennevières-lès-Louvres, dans le Val-d'Oise, sur une place allongée bordée de tilleuls qui précède un parvis ; le chevet donne sur une pelouse arborée et les élévations latérales longent directement la rue, si bien que l'édifice est dégagé mais proche des voies de circulation. Elle remplace une ancienne église dédiée à saint Médard, située au sud du village et rasée au début du XVIIIe siècle au plus tard. L'église actuelle remonte au XIVe siècle et tient son premier vocable de Gilles Choisel, seigneur fondateur, d'où saint Gilles l'Ermite ; le second patron, saint Leu, n'est attesté qu'au milieu du XVIe siècle. Un chœur de style Renaissance, flanqué de deux chapelles dont celle du nord dédiée à la Vierge, a été édifié à l'est et, selon une inscription, son achèvement peut être situé en 1577 ; la chapelle nord abrite une statue de la Vierge à l'Enfant datée du début du XIVe siècle. La haute tour associée au château s'est écroulée en 1718 ; M. Nouveau fit construire un nouveau clocher-porche peu élevé coiffé d'une flèche, et les bas-côtés ainsi que la première travée occidentale de la nef datent de cette campagne de 1719. Des restaurations ont eu lieu au XIXe siècle, la voûte de la nef ayant peut‑être été refaite, et l'abside ainsi que le bas-côté nord ont fait l'objet de travaux de restauration en 1985. L'église est classée au titre des monuments historiques dans son ensemble depuis 1980.

L'édifice oppose deux parties nettement distinctes : à l'ouest, la nef ancienne du XIVe siècle précédée du clocher-porche de 1719 et accompagnée de bas-côtés voûtés, et à l'est, un ensemble homogène du troisième quart du XVIe siècle comprenant deux travées droites, une abside à cinq pans et des chapelles latérales. La différence de hauteur et de qualité architecturale est frappante : la nef culmine à 7,10 m tandis que le chœur atteint 11,75 m.

Le clocher-porche présente à l'ouest un grand portail plein cintre cantonné de pilastres, un étage intermédiaire percé de meurtrières et un beffroi ajouré de baies abat‑son gémelées ; il est coiffé d'une flèche d'ardoise très effilée, légèrement inclinée vers le sud. Les bas-côtés, construits en 1719, sont sobres et réalisés en moellons, tandis que le chevet du XVIe siècle, en pierre de taille, se distingue par ses hautes baies en plein cintre dotées d'un remplage renaissant (deux arcades surmontées d'un oculus), une corniche à dentelures, des contreforts saillants et des larmiers intermédiaires.

À l'intérieur, la base du clocher repose sur quatre piles carrées reliées par larges arcades en plein cintre et s'ouvre sur la nef et les bas-côtés ; le plafond y est plat et l'ornementation quasi nulle. La nef et ses bas-côtés présentent une grande simplicité : grandes arcades en plein cintre, murs nus, éclairage assuré par les fenêtres des bas-côtés et un oculus au portail, et voûtes peintes en faux appareil qui contribuent à une atmosphère sombre. Les grandes arcades datent d'une phase postérieure au milieu du XVIe siècle et traduisent plusieurs remaniements visibles dans la disposition des piliers et des contreforts.

Le chœur offre un contraste saisissant par sa clarté et son élancement : voûtes portées sur croisées d'ogives simples, profil des nervures aplati et arcs en plein cintre reflètent un parti pris de la Renaissance ; les clés de voûte portent des écus aujourd'hui sans blason et les chapelles latérales conservent de délicates rosaces. L'abside est entourée de niches à statues, dont deux sont abritées sous des dais architecturés évoquant des tholos, et les trumeaux accueillent notamment les statues de saint Leu et de saint Gilles ; une grande niche de la chapelle nord semble conçue pour la Vierge à l'Enfant ancienne.

Le vocabulaire des ordres et des chapiteaux y est parfois simplifié et adapté aux contraintes du lieu, sans pour autant altérer l'élégance générale ; malgré quelques écarts par rapport aux règles classiques, la partie du XVIe siècle constitue l'un des plus remarquables espaces liturgiques de la Renaissance en pays de France.

L'église conserve plusieurs éléments de mobilier classés : la Vierge à l'Enfant en pierre du début du XIVe siècle, une statuette de saint Gilles du premier quart du XVIe siècle, le lambris du chœur et le retable du maître-autel avec un bas-relief en bois signé "Gerin sculpsit 1755", la poutre de gloire datée des XVIe/XVIIe siècles selon les sources, un bas-relief de la Crucifixion provenant d'un retable du XVIe siècle, ainsi que la plaque funéraire de Pierre Guérin (1651) et divers fragments funéraires classés. On trouve par ailleurs plusieurs petites statues anciennes — saint Leu, sainte Marguerite, sainte Geneviève et d'autres statuettes mutilées — certaines ayant été conservées ou déposées en mairie.

Liens externes