Église Saint-Louis d'Uza dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise néo-gothique

Église Saint-Louis d'Uza

  • D41
  • 40170 Uza
Église Saint-Louis dUza
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Église Saint-Louis dUza
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Église Saint-Louis dUza
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

L'église en totalité (cad. A 236) : inscription par arrêté du 18 juillet 2003

Origine et histoire de l'Église Saint-Louis

L'église Saint‑Louis est un lieu de culte catholique situé à Uza, dans les Landes. De style néogothique, elle a été bâtie entre 1867 et 1869 par l'architecte bordelais Louis‑Michel Garros, à l'initiative et aux frais du marquis Romain‑Bertrand de Lur‑Saluces pour un budget d'environ 150 000 francs. Uza avait été érigé en paroisse en 1865, la chapelle du village étant devenue insuffisante pour la population d'ouvriers liée aux forges. La première pierre fut posée le 6 mai 1867 par l'évêque d'Aire et Dax et les travaux s'achèvent en 1869 ; le fondateur décéda le lendemain du démarrage du chantier. L'édifice a été inscrit aux Monuments historiques le 18 juillet 2003. La famille de Lur‑Saluces resta propriétaire jusqu'au 18 juin 1986, date à laquelle le comte Alexandre de Lur‑Saluces le céda à la commune pour un franc symbolique.

Extérieurement, les volumes élancés sont dominés par un clocher‑porche occidental couronné d'une flèche ; une nef rectangulaire à trois travées précède une croisée de faux transept et un chœur en abside semi‑circulaire. Le chœur est flanqué au nord et au sud de deux chapelles latérales se terminant en absidioles, disposant ainsi un chevet de type bénédictin au plan original. L'architecture intérieure renvoie au XIIIe siècle et l'abside ainsi que les absidioles sont ornées de peintures ; le mobilier est contemporain de la construction. L'autel du chœur provient de l'atelier de Jean‑Alexandre Chertier.

Trois statues en bois polychrome datées du XVIe siècle proviennent de l'ancienne chapelle de Contis et représentent Notre‑Dame de Contis (Vierge à l'Enfant), sainte Marie‑Madeleine et sainte Anne. La Vierge, haute de 85 cm, porte des attributs en laiton doré remodelés au XIXe siècle et est présentée sous un dais néogothique réalisé en 1870 ; Marie‑Madeleine, de facture voisine, est représentée pieds nus et tenant le vase de parfum traditionnel ; sainte Anne, vêtue d'un long voile, tient un livre et une quenouille dont la partie métallique est moderne. Dans la nef se trouvent également une réduction en bois lamé d'argent de Notre‑Dame d'Aquitaine, d'après une œuvre de Jean‑Alexandre Chertier, et une statue du Sacré‑Cœur en bois lamé d'argent.

Les deux chapelles latérales sont entièrement peintes : celle de la famille de Lur‑Saluces présente des tentures feintes semées du monogramme SL et de couronnes, des rinceaux floraux et un cul‑de‑four étoilé avec une colombe du Saint‑Esprit ; la chapelle dédiée à la Vierge, fréquentée par le directeur des forges, montre des tentures ornées du monogramme MA et de lys, un cul‑de‑four où un ange porte la banderole « AVE MARIA GRATIA PLENE », et un autel dont le tabernacle représente un Agnus Dei en métal doré. Le mur sud de la chapelle porte une grande fresque signée G. Vincent (1890) qui évoque le pèlerinage à Notre‑Dame de Contis en juxtaposant scènes médiévales et XIXe siècle, et qui fait apparaître la petite chapelle de Contis, le château d'Uza, la fontaine de la Madeleine et l'ancien étang de Lit. L'origine de ce pèlerinage remonterait probablement au Moyen Âge ; on connaît au XVIe siècle une chapelle dédiée à Marie‑Madeleine possédée par les Hospitaliers de Malte, et le pèlerinage connut des tensions au XVIIe siècle lorsque le cardinal de Sourdis tenta d'en restreindre la pratique.

Une plaque de marbre posée le 8 octobre 1883 par Louis‑Eugène‑Amédée de Lur‑Saluces honore la mémoire du premier curé d'Uza, Dominique‑Émile Lartigue.

Liens externes