Église Saint-Louis de Hyères dans le Var

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Louis de Hyères

  • 14-18 Place de la République
  • 83400 Hyères
Église Saint-Louis de Hyères
Église Saint-Louis de Hyères
Église Saint-Louis de Hyères
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Église Saint-Louis de Hyères
Église Saint-Louis de Hyères
Crédit photo : aymeric pathier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise Saint-Louis : classement par liste de 1840

Origine et histoire de l'Église Saint-Louis

L'église Saint‑Louis, située à Hyères (Var), occupe l'ancienne église du couvent des Franciscains, dite des Cordeliers, et donne sur la place de la République, jouxtant l'ancien palais de justice. Les franciscains s'installent en Provence dès 1230 et le couvent est probablement construit vers le milieu du XIIIe siècle, sous l'influence d'Hugues de Digne. Selon Jean de Joinville, Saint Louis, de retour de la septième croisade, fit escale à Hyères en juillet 1254 et manifesta son attachement aux Frères Mineurs ; une stèle face à la plage de l'Ayguade rappelle ce passage. Au cours de la seconde moitié du XIVe siècle, les franciscains entrent en concurrence avec le clergé de l'église Saint‑Paul, aboutissant à un compromis en 1371 qui correspond vraisemblablement à l'ouverture des premières chapelles côté nord. La tradition rapporte qu'en 1589 le roi Charles IX vint toucher les malades des écrouelles, et la ville tint le 11 janvier 1789 la réunion préparatoire aux états généraux dans l'édifice. Le couvent est fermé en 1791 ; l'église sert de cantonnement en 1793, est vendue en 1796 puis rachetée par la commune en 1822 pour 15 000 francs afin d'éviter sa démolition. La municipalité décide sa restauration le 10 avril 1832 ; l'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1840 et devient église paroissiale après le transfert du titre paroissial de Saint‑Paul par ordonnance royale en 1842. En 1854 la façade est restaurée et un clocher est construit pour un montant de 78 000 francs, puis la chapelle Notre‑Dame de Lourdes est édifiée en 1874. Pour des raisons architecturales et historiques, l'hypothèse d'une construction templière au XIIe siècle est rejetée. L'ancien jardin du couvent a laissé place à l'actuelle place de la République ; au début du XIXe siècle, entre 1810 et 1812, cette place est reliée à la place Clemenceau par un escalier. Depuis 2012, la paroisse est confiée par le diocèse de Fréjus‑Toulon à la congrégation de l'Oratoire de Saint‑Philippe Néri ; en 2019 elle comptait trois prêtres et deux frères. Les funérailles du rugbyman Christophe Dominici y ont été célébrées le 4 décembre 2020. L'entrée se fait par un large escalier qui descend vers trois portails en plein cintre. L'architecture mêle des formes romanes et gothiques : l'édifice présente des croisées d'ogives, un vaisseau long de 48 mètres et large de 17 mètres, trois nefs et six travées. La nef centrale est de style gothique tandis que les nefs latérales sont couvertes de voûtes romanes en berceau avec arcs doubleaux. Les vitraux, réalisés en 1847 par l'atelier Maréchal de Metz, contribuent à la qualité de l'ensemble. L'inventaire de 1905 mentionne deux harmoniums, huit confessionnaux et deux grands bénitiers en marbre ; quatre confessionnaux et les bénitiers en marbre ont depuis disparu. Le buffet de tribune date de 1848 ; la partie instrumentale de l'orgue a été réalisée en 1878 par le facteur François Mader ; l'église possède un grand orgue et un orgue de chœur. En 1883, deux tableaux illustrant la vie de saint Louis sont placés dans le chœur, puis déplacés et stockés à la collégiale Saint‑Paul avant d'être restaurés ; le premier, signé Louis‑Charles Arsenne (1840), représente le débarquement à l'Ayguade et mesure 4,26 m sur 5,44 m, le second montre saint Louis et son frère Robert portant un reliquaire contenant la couronne d'épines. Un tableau du XVIIe siècle représentant sainte Véronique est classé aux Monuments historiques depuis 1912. Parmi les éléments remarquables figurent les roses intérieure et extérieure, des représentations de Jésus entre saint Pierre et saint Paul, ainsi qu'une vue d'ensemble qui s'articule avec la place de la République. La bibliographie signale notamment l'ouvrage de Paul Turc consacré à l'église Saint‑Louis (1992) et la notice consacrée à l'orgue Mader (1878).

Liens externes