Église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon en Vendée

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise de style classique

Église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon

  • 7 Rue du Président de Gaulle
  • 85000 La Roche-sur-Yon
Église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon
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Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1er quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Eglise Saint-Louis (cad. AL 438) : classement par arrêté du 12 juillet 1982

Origine et histoire de l'Église Saint-Louis

L'église Saint-Louis de La Roche-sur-Yon est un édifice catholique néoclassique situé face à la place Napoléon, au cœur du Pentagone ; elle constitue le monument néoclassique le plus important de la ville et l'église ayant la plus grande surface au sol du département. Elle est classée au titre des monuments historiques depuis le 12 juillet 1982.

La construction fut décidée après la fondation de la ville par Napoléon Ier et officialisée par des décrets en 1808 ; elle débuta en 1809 sur les plans de l'architecte Simon Vallot. Des crédits supplémentaires furent alloués en 1812, puis les plans furent revus et mis en œuvre par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Duvivier à partir de 1813, qui conserva les éléments principaux et proposa une façade monumentale en 1822. L'ingénieur Viollet acheva les travaux et fit réaliser le couvrement de la nef par un berceau en menuiserie composée de caissons. L'église fut consacrée sous le nom de Saint-Louis le 3 novembre 1830, alors que la ville s'appelait Bourbon-Vendée ; les travaux, interrompus faute de crédits, reprirent en 1850 et s'achevèrent en 1859 sous la direction d'Edmond Humblot. L'édifice a fait l'objet de restaurations extérieures de 1999 à 2004 et, à la suite d'un diagnostic en 2017, la municipalité a lancé un programme de rénovation prévu sur dix ans.

De style néoclassique, la façade présente un portique de six colonnes et deux pilastres d'ordre toscan ouvrant sur un pronaos in antis, le tout réalisé en pierre calcaire de Charente acheminée depuis Taillebourg. Derrière la façade s'élèvent deux clochers carrés ornés de pilastres ioniques atteignant environ trente mètres de hauteur. Le plan est basilical ; après débats sur l'élévation, l'ordre retenu fut de type romain et, en raison d'un affaissement de la charpente en chêne de la forêt de Grasla, vingt-quatre contreforts et deux chapelles latérales furent construits en urgence, donnant à l'édifice un plan extérieur en forme de croix latine.

L'intérieur se caractérise par un vaste péristyle néoclassique de colonnes rudentées et cannelées à chapiteaux corinthiens, surmonté d'un entablement et d'une imposante voûte lambrissée en berceau ; la réalisation de cette voûte mobilisa les deux tiers des chênes de la forêt de Grasla. Les caissons en bois du berceau sont ornés de rosaces peintes en trompe-l'œil, de même que la voûte en cul-de-four de l'abside, agrémentée d'une gloire percée où figurent les lettres du tétragramme.

Pour compenser les limites de financement, de nombreux trompe-l'œil furent exécutés dès l'origine et lors du réaménagement du chœur au XIXe siècle : vingt-cinq médaillons en grisaille sous les entablements, des représentations des évangélistes et du Christ dans l'abside, ainsi que des figures des fondateurs de l'Alliance, des prophètes, des apôtres, de Marie et d'Élisabeth dans les bas-côtés. Les caissons de la tribune de l'orgue et des bas-côtés sont peints, l'abside comporte des caissons octogonaux en trompe-l'œil et la tribune dite de la Cène reprend en grisaille la célèbre composition de Léonard de Vinci ; des décors à motifs classiques et baroques ornent aussi murs et piliers du chœur et des chapelles absidiales. Dans le chœur figurent les évangélistes saint Luc, saint Matthieu, Jésus, saint Jean et saint Marc ; les bas-côtés présentent, du côté gauche, des personnages bibliques et saints tels que Moïse, David, Isaïe, Jérémie, sainte Élisabeth, saint Jacques le Mineur, saint Barthélémy, saint André, saint Philippe et saint Pierre, et, du côté droit, Aaron, Salomon, Ézéchiel, Daniel, la Vierge Marie, saint Jacques le Majeur, saint Thaddée, saint Simon, saint Thomas et saint Paul.

Vingt-trois vitraux réalisés entre 1872 et 1875 par Antoine Lusson (fils) et Léon Lefèvre animent les bas-côtés et le chœur dans un style inspiré de la peinture de la Renaissance ; le chœur représente saint Charles, saint Louis et saint Hilaire, tandis que les vingt baies des bas-côtés relatent quarante événements bibliques. La lecture des vitraux des bas-côtés se fait de la chapelle Saint-Joseph à la chapelle du Sacré-Cœur, dans le sens antihoraire, et illustre notamment des scènes de l'enfance, de la vie publique, de la Passion, de la Résurrection et de l'Ascension du Christ.

La chaire et le tabernacle, en bois de noyer et de tilleul doré, furent sculptés par Louis Grootaërs d'après des dessins d'ingénieurs comme Jean-Hilaire Viollet ; René-Joseph Mazères réalisa le maître-autel, la cuve baptismale et certains bénitiers, le mobilier étant sobre et influencé par les styles Directoire et Restauration. Dans les années 1870 le chœur fut pourvu de stalles et d'un baldaquin baroque en stuc et marbre, une partie des travaux ayant été confiée au peintre Paul Pizzi ; après le concile Vatican II, le mobilier liturgique fut renouvelé par l'architecte municipal Bertrand Lavigne. Le chemin de croix, composé de quatorze huiles sur toile d'environ deux mètres de côté issues de l'atelier de Lucien Chovet, a été restauré par Patrick Buti ; André Astoul a peint un monument aux morts commémorant la Première Guerre mondiale, représentant l'ascension au ciel des soldats tombés.

La chapelle de la Vierge, aménagée après la consécration, abrite une Vierge à l'Enfant en bois polychrome du XIVe siècle, des statues de saints et des peintures en grisaille, éclairée par trois vitraux — la Pentecôte (atelier Dagrant, 1900) et des verrières de l'atelier Lorin (1905). La chapelle Saint-Lienne, au nord, dédiée à saint Lienne et à d'autres saints, conserve 183 reliques, parmi lesquelles figurent des reliques de Louis et Zélie Martin, sainte Thérèse de Lisieux et sainte Bernadette ; ses vitraux ont été réalisés par l'atelier Lorin en 1925 et la chapelle a été l'une des portes saintes du diocèse pour le jubilé de la miséricorde 2015/2016. Les chapelles Saint-Joseph et du Sacré-Cœur, aménagées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle à l'emplacement d'anciennes sacristies, présentent des niches avec des statues d'Arthur Guéniot, des décors d'inspiration byzantine et des peintures dont une composition signée Othellaud Astoul représentant l'église Saint-Louis et la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

Dès 1829 l'édifice a été perçu comme une basilique républicaine d'inspiration antique par son plan rectangulaire, ses grandes proportions, un dépouillement mobilier relatif, la présence de baies à verre blanc et son langage néoclassique s'inspirant des basiliques civiles antiques et des théories d'urbanisme des Lumières. Après 1870 plusieurs éléments prêtent à l'interprétation républicaine ou civique : la répétition du Christ vêtu de bleu, blanc et rouge sur de nombreux vitraux, la présence d'un drapeau français sur le clocher nord, le monument aux morts d'André Astoul, et la représentation de députés et sénateurs aux côtés du clergé sur le vitrail du Sacré-Cœur.

L'église possède enfin deux orgues : un instrument Cavaillé-Coll à huit jeux et un bourdon dans le chœur, et un grand orgue de tribune réalisé par Yves Koenig en 1989, comptant quarante jeux et 2 856 tuyaux.

Liens externes