Origine et histoire de l'Église Saint-Loup
L'église Saint-Loup de Bergesserin, située en Clunisois dans le département de Saône-et-Loire, est un lieu de culte catholique. Elle est mentionnée pour la première fois dans un pouillé du XVe siècle sous le nom d'ecclesia de Berga Serena. Le chœur, l'abside, la travée sous clocher et le clocher, datés des XIe et XIIe siècles, sont classés au titre des Monuments historiques par arrêté du 12 janvier 1945. De l'époque romane, l'édifice a conservé le chœur, l'abside, la travée sous clocher et le clocher ; la nef et le transept sont modernes, reconstruits en 1890 d'après des plans de l'architecte Sire de Saint-Gengous-le-National. L'abside romane, semi-circulaire, est voûtée en cul-de-four brisé et éclairée par trois étroites fenêtres ébrasées. La travée sous clocher est couverte en berceau brisé et est limitée au nord et au sud par deux arcs en cintre brisé, tandis que l'est et l'ouest sont marqués par deux arcades plus hautes, à cintre plus aigu. L'édifice présente une seule nef moderne et un transept voûtés d'ogives, formant une croix latine. À l'intérieur du chœur, l'autel est une grosse dalle médiévale enchâssée dans un bâti de bois datant de la fin du XVIIIe ou du début du XIXe siècle, galbé avec volutes latérales et orné en son centre d'un cœur surmonté d'une croix et entouré de feuillages. Le clocher renferme une cloche datée de 1722. Les vitraux en grisaille du chœur illustrent la vie du Christ ; celui de gauche, dans la travée sous clocher, est consacré au Sacré-Cœur et porte l'inscription « Voilà ce cœur qui a tant aimé le monde », tandis que le vitrail de droite porte l'inscription latine Ave Maria gratia plena Ecce ancilla Domini (« Salut Marie pleine de grâce Voici la servante du Seigneur »). Les verrières de la nef, réalisées par le maître-verrier J. Besnard de Chalon-sur-Saône, sont consacrées à la vie de saint Loup, évêque de Troyes, mort en 479. L'église, consacrée dans le diocèse d'Autun, dépend de la paroisse de Cluny-Saint-Benoît (siège à Cluny) et lui est affectée au titre de la loi de 1905. Pour compléter, on peut consulter la notice Mérimée, les ressources Clochers de France et l'Observatoire du patrimoine religieux, ainsi que la bibliographie évoquée, notamment l'ouvrage de Jean Virey consacré aux églises romanes de l'ancien diocèse de Mâcon (Protat, Mâcon, 1935).