Église Saint-Lucien d'Ansacq dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Lucien d'Ansacq

  • 46-286 Rue d'en Haut 
  • 60250 Ansacq
Église Saint-Lucien dAnsacq
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Crédit photo : Céréales Killer - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 2 avril 1927

Origine et histoire de l'Église Saint-Lucien

L'église Saint‑Lucien, église catholique paroissiale d'Ansacq dans l'Oise, est inscrite au titre des monuments historiques le 2 avril 1927. Elle adopte un plan cruciforme réduit réunissant une nef romane, un transept et un chœur de style gothique primitif ; le croisillon sud a été rebâti dans le style flamboyant. L'édifice est dépourvu de bas‑côtés et n'a pas de clocher maçonné : un petit clocher en charpente surmonte la croisée du transept mais il est sans cloche. Le portail occidental, de facture romane, constitue l'élément architectural le plus notable avec sa triple archivolte richement décorée, ses frises et ses sculptures sur voussures, chapiteaux et piédroits. La nef est couverte de fausses voûtes en plâtre tandis que le transept et le chœur sont voûtés sur croisées d'ogives d'exécution soignée. L'église est implantée à flanc de coteau, à la limite orientale du village d'Ansacq situé dans une cuvette, et entourée de son ancien cimetière séparé de la rue par un mur de soutènement ; on y accède par une vingtaine de marches puis par cinq marches supplémentaires pour franchir le portail occidental. L'intérieur se trouve notablement bas par rapport au sol extérieur, jusqu'à environ 1,80 mètre, ce qui rend les parties orientales très humides ; l'élévation septentrionale de la nef et le bras nord du transept sont en partie enclavés dans une propriété privée et difficiles à voir depuis le domaine public, et le chevet reste difficile d'accès en raison du terrain et de la végétation. Au haut Moyen Âge Ansacq fut le siège d'un château fort et le village fut mis à sac par les Normands au IXe siècle ; les terres dépendaient alors à la fois de la baronnie de Mouchy‑le‑Châtel et du comté de Clermont. Vers 1037 Heilon, châtelain de Beauvais, confia le patronage de la cure au chapitre de la collégiale Saint‑Barthélemy de Beauvais, et au XIIe siècle le chapitre cathédral de Beauvais revendiqua aussi des droits, différend réglé en 1157 par l'évêque qui répartit les mois de nomination entre les deux chapitres. Les publications sur l'église sont anciennes : Eugène Woillez a étudié la nef au XIXe siècle et les analyses plus récentes insistent sur la difficulté de dater précisément la nef en l'absence d'indices architecturaux marqués. La rupture d'appareil autour du portail et la forme des ouvertures permettent néanmoins de dater le portail occidental du second quart du XIIe siècle. Le chœur roman primitif a été remplacé par un transept et une abside rectangulaire à la période gothique primitive, tandis que le croisillon sud révèle des réfections flamboyantes ; contreforts à ressauts, rangs de têtes de clous et corniche à modillons témoignent d'influences encore romanes dans les travées orientales. La dernière travée de la nef a été reprise au XVIe siècle et diverses campagnes de travaux après la guerre de Cent Ans ont remanié les baies du chevet et du croisillon sud, aboutissant notamment au remplacement du triplet primitif par une vaste baie flamboyante et au repercement d'autres ouvertures. Des interventions postérieures ont ensuite été partiellement effacées : ajout puis disparition d'un porche, bouchage de baies et refonte des fenêtres ; une restauration du dernier quart du XIXe siècle a substitué des voûtes d'ogives en briques enduites et des clés de voûte et culs‑de‑lampe en stuc, modifiant l'aspect intérieur. La façade occidentale, en moyen appareil, est flanquée de contreforts probablement postérieurs et porte une horloge dont le cadran rappelle un don de Mme Dauga née Th. Gabriel ; une sculpture en haut‑relief représentant un évêque coiffé de la mitre surplombe le portail sans permettre d'identification certaine. Les élévations latérales conservent les traces d'ouvertures romanes, certaines bouchées, et la nef présente encore une petite porte méridionale en plein cintre tandis qu'une porte gothique au nord est obstruée. À l'intérieur, la nef offre peu d'ornementation visible au niveau du public, si ce n'est des fragments de peintures murales à l'ocre rouge accessibles depuis les combles ; les voûtes néo‑gothiques, fortement bombées et enduites, et le pavage en tommettes correspondent aux restaurations du XIXe siècle. La croisée du transept et les travées orientales montrent un ordre soigné : doubleaux, colonnettes engagées, chapiteaux à crochets, ogives au profil torique et clés de voûte sculptées évoquant la transition entre la dernière période romane et les premières phases gothiques ; le croisillon sud se signale par des ogives prismatiques aiguës et une clé de voûte caractéristique. Le mobilier comprend plusieurs pièces protégées : une statue en bois polychrome de saint Nicolas datée de la fin du XVe‑début du XVIe siècle, une Vierge à l'Enfant en pierre polychrome attribuée au troisième quart du XIVe siècle, un tableau de retable de la Vierge vraisemblablement de la première moitié du XVIIIe siècle, ainsi que des fragments de verrières du XVIe siècle représentant notamment le baiser de Judas, Dieu le Père et un ange musicien ; d'autres tableaux et une statue en bois d'une sainte non identifiée complètent l'ensemble. L'église dépend aujourd'hui de la paroisse Sainte‑Claire de Mouy ; la vie liturgique y est très réduite et se limite à quelques célébrations, notamment deux messes dominicales anticipées certains samedis soir entre avril et octobre, l'édifice n'étant pas électrifié.

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