Fondation du prieuré 1078 (≈ 1078)
Fondation d'un chapitre de quatre chanoines par le prêtre Albert.
1085
Donation royale
Donation royale 1085 (≈ 1085)
Création d'un prieuré donné à l'abbaye royale de Saint-Jean-d'Angély par Philippe Ier.
1140
Achèvement de la nef
Achèvement de la nef 1140 (≈ 1140)
La nef romane de trois travées avec bas-côtés est achevée.
Premier quart du XIIe siècle
Début de la construction
Début de la construction Premier quart du XIIe siècle (≈ 1225)
Commencement de la construction de l'édifice actuel.
1240
Achèvement du chœur
Achèvement du chœur 1240 (≈ 1240)
Le transept et le chœur gothiques sont achevés.
Première moitié du XVIe siècle
Interventions limitées
Interventions limitées Première moitié du XVIe siècle (≈ 1625)
Reconstruction de la pile nord-ouest et de certaines voûtes, ajout de remplages flamboyants.
1862
Classement historique
Classement historique 1862 (≈ 1862)
L'église est classée au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise : classement par liste de 1862
Personnages clés
Guy
Évêque de Beauvais ayant confirmé la fondation du prieuré en 1084.
Albert
Prêtre fondateur d'un chapitre de quatre chanoines en 1078.
Philippe Ier
Roi de France ayant donné le prieuré à l'abbaye royale de Saint-Jean-d'Angély en 1085.
Origine et histoire de l'Église Saint-Lucien
L'église Saint‑Lucien est une église catholique paroissiale située au centre du village de Bury, dans l'Oise ; elle est rattachée à la paroisse Sainte‑Claire de Mouy. L'édifice associe une nef romane de trois travées avec bas‑côtés, achevée vers 1140, à un transept et un chœur gothiques achevés vers 1240. Depuis la fin de ces campagnes de construction, son plan, son élévation et sa structure n'ont pas subi de remaniements importants. La première moitié du XVIe siècle a toutefois entraîné des interventions limitées, notamment la reconstruction de la pile nord‑ouest et de certaines voûtes, ainsi que l'ajout de remplages flamboyants à quelques fenêtres hautes et à la rosace du chevet. La partie romane se signale par des voûtes sur croisées d'ogives précoces et par un décor intérieur original, en particulier des arcades ornées de bâtons brisés. La partie gothique se distingue par l'ampleur et l'harmonie de ses volumes et par la décoration soignée de la façade méridionale. L'église ne possède pas de clocher massif : les cloches logent dans les combles et l'édifice compte deux importantes tourelles d'escalier, l'une romane, dite tour Sainte‑Barbe, l'autre gothique à l'angle du croisillon sud‑est et du chœur. L'importance des dimensions de l'église est remarquable au regard de la taille du village, ce qui lui confère un intérêt archéologique et artistique notable. L'existence d'un édifice antérieur est attestée par une charte de l'évêque de Beauvais Guy datée du 25 décembre 1084, qui confirme la fondation en 1078 d'un chapitre de quatre chanoines par le prêtre Albert et la création d'un prieuré donné à l'abbaye royale de Saint‑Jean‑d'Angély par Philippe Ier en 1085. La construction de l'édifice actuel commence au premier quart du XIIe siècle ; la nef est achevée vers 1140 et, moins d'un siècle plus tard, le chœur primitif est remplacé par le vaste ensemble gothique, l'ancien transept roman devenant la quatrième travée de la nef. Au fil des siècles, les interventions restent essentiellement de réparation ou de mise au goût du jour sans modifier le plan général. Classée au titre des monuments historiques dès la liste de 1862, l'église Saint‑Lucien constitue un témoignage important de la transition entre les traditions romanes et les innovations du gothique rayonnant en Île‑de‑France.