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Propriété de la commune
Frise chronologique
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
…
2000
Fin du XIIe – début du XIIIe siècle
Construction du portail
Construction du portail Fin du XIIe – début du XIIIe siècle (≈ 1325)
Le portail de la nef, aujourd'hui masqué, date de cette période.
XIIIe siècle
Base du clocher
Base du clocher XIIIe siècle (≈ 1350)
La base du clocher, en pierres et moellons, a été réutilisée pour l'édification du chœur.
1542
Achèvement du chœur
Achèvement du chœur 1542 (≈ 1542)
Le chœur est achevé, illustrant la transition du gothique flamboyant vers des motifs renaissants.
1ère moitié XVIe siècle
Reconstruction et restauration
Reconstruction et restauration 1ère moitié XVIe siècle (≈ 1650)
Campagne de reconstruction et de restauration du chœur, achevé en 1542.
2002
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 2002 (≈ 2002)
L'église est inscrite aux monuments historiques le 14 octobre.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'église (cad. AE 131) : inscription par arrêté du 14 octobre 2002
Personnages clés
Louis Graves
Historien ayant documenté l'achèvement du chœur en 1542.
Saint Lucien
Saint patron de l'église, donnant son vocable à l'édifice.
Origine et histoire de l'Église Saint-Lucien
L’église Saint‑Lucien de Litz, dans l’Oise (Hauts‑de‑France), est une paroissiale catholique inscrite aux monuments historiques le 14 octobre 2002. Placée sous le vocable de saint Lucien, elle présente un plan en croix avec un double transept et une abside à cinq pans, résultant d’une importante campagne de reconstruction et de restauration datée de la fin du Moyen Âge et du début de la Renaissance. La nef unique, qui n’a jamais été voûtée et conserve une fausse voûte en berceau en bois plâtré, relève d’une tradition romane et porte des traces de décor peint ; son portail, aujourd’hui masqué par un porche moderne, est postérieur au reste de la nef et peut remonter à la fin du XIIe–début du XIIIe siècle. La base du clocher, aux murs en pierres et petits moellons, paraît plus ancienne et a été réutilisée lors de l’édification du vaste chœur, achevé selon Louis Graves en 1542, période qui illustre la transition du gothique flamboyant vers des motifs renaissants. Le beffroi est une construction en charpente recouverte d’ardoise et couronnée par une flèche octogonale ; une tourelle d’escalier moderne en brique occupe l’angle nord‑est. À l’intérieur, la composition voûtée du chœur et des croisillons, ainsi que le profil complexe des arcs‑doubleaux et des formerets, témoignent d’un maniement original du style flamboyant, tandis que quelques éléments — clés de voûte, culots et une piscine liturgique — relèvent de l’influence Renaissance. L’abside se distingue par des baies en arc brisé dont les tympans reçoivent un remplage flamboyant à deux ou trois arcatures trilobées, et par l’absence volontaire de meneaux verticaux afin de maximiser la surface destinée aux verrières. Extérieurement, les contreforts et la modénature du croisillon sud portent des ornements d’inspiration renaissante, notamment dans les gâbles et les chaperons. L’église conserve un mobilier très complet : une poutre de gloire polychrome, de nombreuses statues de facture populaire antérieures à la Révolution, des boiseries d’abside restaurées et deux retables architecturés remarquables, dont un retable baroque de 1680 provenant du prieuré de Wariville. Trois verrières figurées du XIXe siècle, signées J.E. Roussel de Beauvais, éclairent l’abside, et plusieurs objets liturgiques et boiseries des XVIe au XVIIIe siècles sont protégés au titre des objets. Implantée à l’ouest du village, entre la rue de la Mairie et la rue de l’Église et bordée par l’ancien cimetière, l’église est assez bien dégagée côté façade mais le chevet est partiellement masqué par les clôtures voisines. Affiliée à la paroisse Saint‑Louis de Bresles, elle accueille des messes dominicales anticipées environ tous les deux mois.