Église Saint-Lucien de Montmille à Fouquenies dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Patrimoine carolingien Eglise romane et gothique

Église Saint-Lucien de Montmille

  • 6-8 Rue de Montmille
  • 60000 Fouquenies
Église Saint-Lucien de Montmille
Église Saint-Lucien de Montmille
Église Saint-Lucien de Montmille
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Crédit photo : Pierre Poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

La crypte et le mur pignon de la nef : classement par arrêté du 28 novembre 1913

Origine et histoire de l'Église Saint-Lucien de Montmille

L'église Saint‑Lucien de Montmille est une église catholique située au hameau de Montmille, commune de Fouquenies (Oise), au sommet d'une colline dominant la vallée du Thérain, à environ cinq kilomètres au nord‑ouest de Beauvais. Elle rappelle le martyre de saint Lucien, patron du Beauvaisis, et la décapitation de ses deux disciples, saint Maxien et saint Julien, dont les supplices se situeraient au lieu de l'actuelle église et de sa crypte. Des reliques demeurent à Montmille, tandis qu'une partie des dépouilles a été transférée à l'abbaye Saint‑Lucien de Beauvais. Un prieuré bénédictin, dédié à saint Maxien, est attesté au plus tard au début du Xe siècle ; la paroisse de Fouquenies apparaît dans les sources dès 922, et le prieur avait le droit de nommer le curé. L'église actuelle, généralement rattachée à la tradition carolingienne, est habituellement datée du XIe siècle, la nef constituant la partie la plus ancienne, tandis que le transept et le chœur sont légèrement plus récents. La nef conserva autrefois des bas‑côtés desservis par six grandes arcades en plein cintre et des fenêtres hautes près du sommet des murs, caractéristiques qui suggèrent une datation haute dans le XIe siècle ou même la fin du Xe siècle. Le chœur était primitivement voûté d'arêtes et repose sur une crypte immédiatement en dessous, dispositif lié à la déclivité du terrain et à la vocation liturgique du lieu. La crypte est remarquable par son ancienneté, sa rareté dans le département et son authenticité : elle est voûtée d'arêtes en deux travées sans piliers intermédiaires et conserve des ouvertures en plein cintre. L'église a été profondément transformée au milieu du XIXe siècle : les fenêtres ont été remaniées, la plupart des voûtes ont été refaites en style néoroman et néogothique et une partie de l'intérieur a été réaménagée, tandis que la crypte a été préservée. Le rétablissement du pèlerinage en 1847 et la remise en valeur de l'édifice s'inscrivent dans ce mouvement de restauration soutenu par l'évêque Joseph‑Armand Gignoux, avec une souscription publique dont la reine Marie‑Amélie figure parmi les donateurs. L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 28 novembre 1913. Le hameau de Montmille s'étire le long du coteau et l'accès à l'église se fait par la rue de Montmille qui monte depuis un carrefour marqué par deux calvaires, éléments qui ont servi aux processions du pèlerinage. Le bâtiment de l'ancien prieuré, aujourd'hui attenant et ayant servi de presbytère, masque presque entièrement la façade occidentale, tandis que le cimetière entoure l'édifice au sud et à l'est et que l'élévation septentrionale est en grande partie enclavée dans une propriété privée. La disposition intérieure suit un plan simple en croix : nef unique de trois travées (anciennement accompagnée de bas‑côtés), transept débordant, chœur de deux travées à chevet plat, crypte de deux travées sous le chœur, et une flèche en charpente au‑dessus de la croisée. Les voûtes actuelles sont du XIXe siècle ; les éléments anciens visibles comprennent notamment les colonnes isolées à l'angle du chœur et quelques chapiteaux d'architecture romane, tandis que la plupart des supports et polychromies anciennes ont disparu ou été remaniés. La crypte offre une salle peu commune par sa portée et son absence de piliers, avec un doubleau central robuste et des fenêtres largement ébrasées qui l'éclairent, ainsi que des escaliers d'accès depuis les croisillons. Le lieu a longtemps été un centre de pèlerinage : la vénération des reliques a attiré des fidèles dès le Moyen Âge, l'évêque Godefroy de Pisseleu accordant une indulgence pour les visiteurs, et des portions de reliques ayant été données à plusieurs abbayes et églises. Le pèlerinage, interrompu à la Révolution et frappé par les événements de l'automne 1793, a été relancé en 1847 ; le pape Pie IX accorda une indulgence aux pèlerins participant à la neuvaine et les rassemblements ont pu rassembler jusqu'à environ deux mille personnes. Les manifestations du pèlerinage comprenaient de multiples messes quotidiennes, l'exposition des reliques dans la crypte, des processions entre deux calvaires et des traditions populaires liées à la demande de grâce matrimoniale. Le prieuré Saint‑Maxien, établi sur le hameau, possédait des dîmes et des terres dans le voisinage et exerçait la nomination aux cures locales ; il fut réuni au séminaire de Beauvais en 1668 et son revenu servit à financer le séminaire. Après la Révolution l'ancienne église priorale de Montmille a servi pour le culte local, Montmille a été érigée en paroisse indépendante à l'époque du rétablissement du pèlerinage et a connu brièvement un renouveau priorial au milieu du XIXe siècle avant la fermeture définitive du prieuré en 1861. Plusieurs prêtres attachés à Montmille, dont l'abbé Louis‑Eudore Deladreue, se sont distingués par des travaux historiques locaux et reposent au cimetière de Montmille. Le mobilier de l'église comprend trois objets classés au titre des monuments historiques : l'autel monolithe de la crypte, attribué au dernier quart du XIe ou au début du XIIe siècle, un Christ en très bas‑relief provenant du pignon occidental daté du dernier quart du XIIe siècle, et une stalle individuelle de la fin du XVIe/début du XVIIe siècle. D'autres éléments liés au pèlerinage — châsse, étendard, tableau du martyre — ainsi que des retables et statues du XIXe siècle, des fonts baptismaux et une ancienne grille de communion complètent le mobilier, tandis que certains éléments anciens restent difficilement datables sans étude spécialisée. Aujourd'hui Montmille n'est plus paroisse indépendante mais fait partie de la communauté paroissiale de Milly‑Troissereux‑Fouquenies‑Herchies‑Bonnières intégrée à la grande paroisse du Haut‑Beauvaisis ; des messes sont encore célébrées régulièrement, notamment une messe anticipée au moins un samedi par mois, et en hiver la crypte est utilisée pour sa chaleur relative.

Liens externes