Église Saint-Maclou d'Ars en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Eglise romane

Église Saint-Maclou d'Ars

  • Rue de l'Église
  • 16130 Ars
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Église Saint-Maclou dArs
Crédit photo : rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction romane
XVe siècle
Transformations gothiques
XVIIIe siècle
Ajout du clocher
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Maclou (cad. A 824) : classement par arrêté du 25 novembre 1981

Personnages clés

George Historien ayant daté l'église du troisième quart du XIIe siècle.
Famille de Brémond d'Ars Famille noble ayant financé des chapelles et possédant des sépultures dans l'église.

Origine et histoire de l'Église Saint-Maclou

L'église Saint-Maclou, d'origine romane, a été reconstruite en partie dans la seconde moitié du XIIe siècle; selon George elle daterait du troisième quart de ce siècle. Elle a ensuite été transformée aux XVe et XVIe siècles, et complétée au XVIIIe siècle par l'adjonction d'une troisième chapelle et d'un clocher. Nanglard mentionne une restauration en 1848, et une importante restauration générale a eu lieu entre 1985 et 2000; l'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1981. À l'origine en forme de croix latine, l'église a reçu au nord une chapelle à plusieurs travées qui a élargi le plan en un vaste rectangle à deux nefs. La nef unique mesurait 24 mètres sur six mètres et se prolongeait à l'est par une abside semi-circulaire; l'abside est flanquée de deux contreforts saillants et percée de cinq fenêtres surmontées d'un cordon sculpté de petits carrés. La façade occidentale, partiellement masquée par un porche moderne, présente un portail logé sous un fort épaississement et couronné d'un pignon triangulaire. Ce portail comprend quatre voussures légèrement brisées, ornées respectivement de losanges pour la première, de demi-besants opposés pour la seconde, de massifs pour la troisième et d'une archivolte de triangles; il est encadré par deux arcades aveugles, dont la gauche fut supprimée lors de la construction du clocher. Les chapiteaux des colonnettes et les piédroits portent des sculptures végétales prolongées par un bandeau de feuillages, et le décor roman comprend colonnettes en délit, frises et rinceaux où apparaissent des têtes. Sur la partie avancée du portail, le rampant droit est taillé en marches qui desservaient vraisemblablement les baies campaniles avant l'édification du clocher. Le clocher, de plan carré, est bâti en pierre de taille à l'extérieur et en moellons à l'intérieur; chaque face est divisée en registres horizontaux par des cordons moulurés et percée au deuxième niveau et à l'étage du beffroi de baies en plein cintre, isolées ou jumelées. À l'intérieur, la pierre de taille est recouverte d'un badigeon de chaux sous lequel ont été mises au jour des peintures murales, notamment un ruban plié et une litre funéraire ornée de blasons. Les clefs de voûte portent le blason des Brémond et une inscription latine signale que de nombreux membres de cette famille reposent dans l'édifice. Aux XVe et XVIe siècles furent édifiées plusieurs chapelles latérales; vers 1536 la famille de Brémond d'Ars fit élever deux petites chapelles placées en vis-à-vis près du chœur, et la chapelle nord servit de sépulture à plusieurs de ses membres. La chapelle nord est couverte d'une voûte gothique et sa nef est ornée d'un blason. Le mobilier et l'aménagement liturgique, principalement datés des XVIIe et XVIIIe siècles, comprennent un bénitier du XVIIe siècle au pied en forme de balustre orné de feuilles d'acanthe et une cuve à collerette décorée d'angelots. L'église conserve une cuve baptismale monolithe du XIIIe siècle sculptée de palmettes, torsades et personnages dans les angles, dont saint Pierre, et chaque face porte une scène historiée (Christ en gloire, aigles et lion, chouette, femme nue enlacée par un serpent). Le chœur reçoit une décoration monumentale des XVIIe et XVIIIe siècles, complétée au XIXe siècle, avec lambris sculptés, un grand retable à toiles peintes et statuettes, un autel de Cordoue et un tabernacle en bois doré. L'ancien presbytère du XVIIe siècle, accessible par un portail crénelé et doté d'une tour polygonale, a été transformé en mairie.

Liens externes