Origine et histoire de l'Église Saint-Malo de Létanville
L'église Saint-Malo de Létanville est un édifice catholique du XIIIe siècle implanté sur la commune de Grandcamp-Maisy, dans le Calvados (Normandie). Elle est inscrite au titre des monuments historiques. La commune actuelle résulte de plusieurs regroupements : en 1824 Grandcamp fusionna avec L'Étanville pour devenir Grandcamp-Létanville, prit ensuite le nom de Grandcamp-les-Bains en 1890, s'est associée à Maisy en 1972 et a été fusionnée en 1992 sous le nom de Grandcamp-Maisy. L'église fut donnée entre 1154 et 1189 par Richard du Hommet au prieuré de Saint-Fromond. L'édifice actuel a été construit à partir du XIIIe siècle, la construction se poursuivant au XIVe siècle, et des reprises ont été effectuées ultérieurement. Une fenêtre du chevet a été obturée et un contrefort ajouté à cet emplacement. Signalée à l'abandon au début du XXIe siècle, elle a fait l'objet d'une mobilisation associative initiée par un curé et réactivée au milieu des années 2010 pour lutter contre des infiltrations d'eau menaçant les boiseries, notamment le maître-autel. Une charte avec la Fondation du patrimoine a été envisagée en 2015 et un état des lieux des besoins était prévu en novembre 2015. Une première action de collecte de fonds a eu lieu le 22 décembre 2015 et des bâchages ont été posés à la fin de 2016 pour protéger l'édifice. Un diagnostic par un architecte des Bâtiments de France était à l'ordre du jour au début de 2017. D'après Arcisse de Caumont, l'édifice présente peu de caractères spécifiques. Sa façade occidentale, épaulée de contreforts et surmontée d'un clocher-mur dont l'arc campanaire ne contient plus de cloche, est percée d'une étroite baie cintrée. Un petit porche, muni d'un banc de chaque côté, avait été aménagé à la base du pignon, mais le porche signalé en ruines par Caumont n'existe plus. L'ancienne chapelle seigneuriale des Scelles, édifiée en 1687, communique avec le côté nord du chœur et le toit de la nef et du chœur était recouvert de lambris. L'église contient du mobilier classé au titre d'objet. Parmi les sources figurent les travaux de Jean-Michel Bouvris et la Statistique monumentale d'Arcisse de Caumont.
