Origine et histoire de l'Église Saint-Marc de Piène-Haute
L'église Saint‑Marc de Piène‑Haute, située sur la commune de Breil‑sur‑Roya dans les Alpes‑Maritimes, est un édifice catholique de style baroque ligurien. Des vestiges datent du XIIe siècle et les premières fondations du XIIIe siècle ; une église dédiée à saint Maur était déjà mentionnée en 1422 et la fête de ce saint est toujours célébrée le 15 janvier dans le village. La reconnaissance des biens de la commune de Penna a eu lieu le 3 juin 1589. L'édifice actuel, de facture baroque avec un fronton curviligne, remonte au début du XVIIIe siècle ; à la même époque ont été réalisés plusieurs retables, dont celui du Rosaire daté de 1715 et le retable du chœur de 1728. Piène‑Haute appartenait alors à la République de Gênes. L'archevêque de Vintimille fit entreprendre une première restauration en 1852 ; la paroisse vendit des biens en 1868 et une seconde restauration eut lieu en 1908. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques le 3 novembre 1987.
La façade présente les caractères du baroque ligurien : un fronton curviligne, un oculus et un double escalier à révolution qui mène au porche d'entrée. Le clocher se compose d'un dôme central entouré de quatre clochetons. L'intérieur est décoré en trompe‑l'œil et en faux marbre ; les autels et retables sont ornés de stucs polychromes et de colonnes torses exécutés par des artistes ligures, conférant une unité décorative à l'ensemble.
L'église compte six retables principaux : le retable du maître‑autel, daté de 1728 et dédié à saint Marc — qui y figure devant le lion, flanqué des statues de saint Pierre et saint Paul ; le retable de la chapelle du Rosaire, avec un tableau sur l'Institution et les mystères du Rosaire daté de 1715 ; le retable de la chapelle des Âmes du Purgatoire, qui comporte une danse macabre de la fin du XVIIe siècle et un tableau peint vers 1720 représentant saint Roch et saint Jean‑Baptiste intercédant auprès de la Vierge à l'Enfant ; ainsi que des retables consacrés à Notre‑Dame de Lourdes, à saint Joseph (avec une statue de l'Enfant) et à saint Maur, ainsi qu'à Notre‑Dame du Mont‑Carmel. Ces éléments décoratifs donnent à l'édifice une cohérence stylistique marquée par le baroque.