Origine et histoire de l'Église Saint-Marcel
L'église Saint-Marcel d'Iguerande, en Saône-et-Loire dans le Brionnais (Bourgogne-Franche-Comté), est un édifice roman du XIe siècle, consacré à saint Marcel après avoir été dédié à saint André. Classée monument historique le 22 octobre 1913, elle a été édifiée entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle et, en 1088, placée sous le patronage clunisien du prieuré de Marcigny ; elle appartenait aux moines de l'ordre de Saint-Benoît, relevant du diocèse de Mâcon et de l'archiprêtré de Beaujeu. Restaurée par la Direction des monuments historiques à la fin des années 1970, l'église se dresse sur une hauteur dominant le cours de la Loire. Jean Virey a dessiné son plan en 1890, qui montre une construction à trois nefs avec un transept saillant.
De plan cruciforme et dite à nef obscure, elle comprend une nef principale en trois travées flanquée de deux bas-côtés, un transept saillant, une triple travée de chœur, une abside centrale et deux absidioles semi-circulaires en retrait. Les travées de la nef sont voûtées en plein cintre et séparées par des arcs doubleaux à double rouleau ; les bas-côtés, voûtés d'arêtes, communiquent avec la nef par de larges arcades en plein cintre. Une coupole octogonale sur trompes s'élève à la croisée du transept. Les piliers, de plan carré et cantonnés de demi-colonnes engagées, sont surmontés de chapiteaux sculptés ornés de motifs végétaux ou de personnages fantastiques.
L'extérieur présente un aspect robuste, massif et assez épuré. Le clocher, de plan carré, comporte deux étages de baies séparés par une corniche ; l'étage supérieur, plus orné, est percé sur chaque face de deux baies géminées et est couvert d'une pyramide à faible pente en tuiles creuses. Le portail occidental est surmonté d'un tympan nu et encadré par une archivolte formée d'un gros tore reposant sur deux colonnes dont les bases et chapiteaux sont sculptés de motifs végétaux, notamment de grenades, fruit symbole de l'immortalité.
Une réalisation de plâtrerie signée Pascal Fontaine est exposée dans l'église ; ce chef-d'œuvre de compagnonnage a valu à son auteur le titre de meilleur ouvrier de France en 1990.
