Église Saint-Marcel de Fontfouilhouse aux Plantiers dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Marcel de Fontfouilhouse

  • 122 Saint-Marcel
  • 30122 Les Plantiers
Église Saint-Marcel de Fontfouilhouse
Église Saint-Marcel de Fontfouilhouse
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1600
1700
2000
XIIe siècle
Construction romane initiale
XVIe siècle
Adjonction du clocher
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise Saint-Marcel-de-Fontfouilhouse (cad. C 241) : inscription par arrêté du 10 février 1986

Personnages clés

Sixte IV Pape ayant uni le prieuré au chapitre de la collégiale de Saint-Jean d’Alès en 1472.
Abbé de Girard de Coehorn Initiateur de la protection de l'église en 1968.

Origine et histoire de l'Église Saint-Marcel de Fontfouilhouse

L’église Saint-Marcel-de-Fontfouilhouse est un édifice d’origine romane situé sur la commune des Plantiers, dans le département du Gard, inscrit au titre des monuments historiques. Perchée à 645 mètres d’altitude, elle se trouve à 2,74 km du village des Plantiers par le chemin vicinal menant au col de Tinquos et reste essentiellement accessible par des pistes de randonnée. Implantée dans la zone appelée « la Cévenne des Cévennes », elle dépend de la communauté de communes de la Vallée Borgne, l’une des trois vallées principales avec la vallée longue et la Vallée Française ou des Hauts Gardons, et se situe dans un vallon qui fait partie des drailles de transhumance et des sentiers de grande et petite randonnée. Le toponyme Fontfouillouse est interprété comme « fontaine feuillue » ou « la bien feuillue ». Dès 951, des moines de Saint Chaffre sont établis à Sainte-Enimie, et l’église sert d’étape pour les liaisons entre les Causses et le littoral méditerranéen. Les moines bénédictins de Saint-André-de-Valborgne ont fait appel aux tailleurs de pierre locaux pour la construction; le schiste étant la seule matière disponible, les lauzes ont été débitée sur place et mises en œuvre en parement de faible épaisseur. La complexité et le coût des travaux ont conduit à plusieurs campagnes de construction visibles aujourd’hui. L’édifice est mentionné en 1249 comme Ecclesia Sancti-Marcelli de Fonte-folhoso dans le cartulaire de l’abbaye Notre-Dame-du-Bonheur, puis en 1384 sous la forme locus Sancti-Marcelli de Fonte-folioso. En 1472, le prieuré est uni par le pape Sixte IV au chapitre de la collégiale de Saint-Jean d’Alès; les moines du prieuré plantent des châtaigniers et pratiquent la sériciculture. Lors d’une visite épiscopale en 1674, il est noté la présence d’une cloche pesant vingt quintaux, l’appartenance au chapitre d’Alais et cinq familles sur place. L’église fut dévastée et pillée pendant les premières guerres de religion; elle est incendiée lors de la révolte des camisards en 1702 et restaurée en 1723. En 1794 elle reprend ses offices; elle perd sa qualité d’église paroissiale lors du Concordat de 1802 et est abandonnée pendant la Révolution française. Le nom de la commune reste Saint-Marcel de Fontfouillouse jusqu’en 1874. D’un point de vue architectural, l’église constituait un prieuré de montagne à plan roman voûté en berceau, bâti en appareil de lauzes de schiste selon une technique proche de la pierre sèche avec un minimum de mortier. L’abside et le chœur datent du début du XIIe siècle, la nef voûtée en berceau brisé de la seconde moitié du XIIe siècle, la chapelle méridionale a été ajoutée au début du XIIIe siècle, et la tour-clocher ainsi que la chapelle nord sont des adjonctions datées de 1503, la tour-clocher étant également qualifiée de XVIe siècle dans les descriptions. À la demande de l’abbé de Girard de Coehorn lors d’une séance publique de l’Académie de Nîmes le 28 janvier 1968, une procédure de protection a été engagée; l’édifice est inscrit dans sa totalité au titre des monuments historiques depuis le 10 février 1986. La commune en est propriétaire et assure la surveillance avec l’aide d’une association locale; des travaux de rénovation menés à la fin des années 1980 ont permis de rendre l’église préservée et accessible.

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