Église Saint-Marcel de Lagraulière en Corrèze

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane

Église Saint-Marcel de Lagraulière

  • Le Bourg
  • 19700 Lagraulière
Église Saint-Marcel de Lagraulière
Église Saint-Marcel de Lagraulière
Église Saint-Marcel de Lagraulière
Église Saint-Marcel de Lagraulière
Église Saint-Marcel de Lagraulière
Crédit photo : Zivax - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 18 avril 1932

Origine et histoire de l'Église Saint-Marcel

L'église Saint-Marcel, église catholique de la commune de Lagraulière dans le département de la Corrèze, date du XIIe siècle et est classée au titre des monuments historiques en 1932. Elle présente un plan à nef unique avec transept et une abside voûtée en cul-de-four. La nef, initialement voûtée en berceau, est aujourd'hui couverte d'un plafond en bois. Le transept a été remanié du côté sud ; le croisillon nord conserve sa disposition primitive. La croisée du transept repose sur des piliers carrés flanqués de colonnes demi‑cylindriques et est couverte par une coupole sphérique sur pendentifs surmontée d'une calotte elliptique. Cette calotte se distingue par huit arcatures en tiers‑point qui percent sa surface comme si l'architecte avait prévu des baies pour éclairer la voûte. La croisée est surmontée d'une tour carrée formant le clocher. Le porche occidental est un passage voûté en berceau, surmonté d'une tour carrée à deux étages contenant des pièces ayant autrefois servi de logement aux moines de l'abbaye d'Aubazine. Les faces intérieures du porche sont ornées de doubles arcatures en plein cintre, soutenues par des colonnettes aux chapiteaux sculptés, et décorées de bas‑reliefs. Le portail, encadré de fines colonnettes, s'ouvre sous une triple archivolte en tiers‑point. Les bas‑reliefs du porche comportent, côté sud, sous l'arcade gauche, la figure conventionnelle de l'avarice : un vieil avare à la bourse attachée au cou, tourmenté par un diable ailé posé sur ses épaules, et, sous l'arcade droite, un jeune piscifère aux traits fins qui plie sous le poids d'un énorme poisson. Sur le côté nord, une scène représente la mort du mauvais riche alité, tandis qu'au‑dessus un ange vient recueillir son âme. La similitude thématique entre ces sculptures et celles du porche occidental de l'abbaye Saint‑Pierre de Moissac est frappante : on y retrouve la mort du riche, l'avare surmonté d'un démon et une figure de luxure associée au poisson. Ces ensembles, d'origine monastique, illustrent pour les moines le couple Avarice/Luxure, la luxure étant parfois symbolisée par le piscifère. On note enfin des détails sculptés plus fins, comme les têtes figurées sur le clocher et les décors du portail.

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