Église Saint-Martial de Saint-Martial en Gironde

Patrimoine classé Clocher-mur Eglise Eglise romane

Église Saint-Martial de Saint-Martial

  • 3 Le Bourg Sud
  • 33490 Saint-Martial
Église Saint-Martial de Saint-Martial
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Église Saint-Martial de Saint-Martial
Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 21 décembre 1925

Origine et histoire de l'Église Saint-Martial

L'église de Saint-Martial, située au centre du bourg de Saint-Martial en Gironde, se trouve en face de la mairie, au croisement des routes départementales D123 et D227. L'édifice d'origine, attribué au XIe siècle, comportait une nef unique appareillée en petits moellons ; certaines sources indiquent que la nef, l'abside et la porte sont romanes, tandis que d'autres précisent que la façade est la seule partie romane conservée. L'abside a été rehaussée au XIVe siècle et renferme une piscine datée de la même période. Au XVIIe siècle, le mur gouttereau sud a été supprimé pour ajouter un collatéral gothique sur le côté sud ; un bas-côté y a également été ajouté vers 1500 selon d'autres mentions. Le clocher-pignon abrite une cloche de 1718 classée au titre des monuments historiques, et l'église a été inscrite dans son ensemble au titre des monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1925. L'intérieur conserve un retable en bois du XVIIIe siècle classé au titre des monuments historiques, ainsi qu'une crédence en pierre dans le mur de la sacristie, qui évoque par sa forme un placard.

La façade ouest présente un portail caractéristique : une porte haute et étroite s'ouvre sous quatre arcs en retrait dont les voussures retombent sur quatre piédroits et quatre colonnes, chacune couronnée d'un chapiteau historié. La corniche, ornée d'un semis d'étoiles, repose sur huit modillons informes ; entre les deux consoles médianes se lit une métope du XIe siècle représentant une femme allaitant deux serpents, symbole traditionnel de la luxure. Les quatre chapiteaux du portail figurent des scènes de la vie du Christ : l'Adoration des mages, les Myrrhophores au tombeau, le Baptême de Jésus et le Christ en gloire.

L'Adoration des mages montre, malgré l'érosion de la corbeille, Marie assise tenant l'enfant entourée des trois Rois portant encens et myrrhe ; les mages portent de longues tuniques et une tiare conique pour évoquer l'Orient. La frise du tailloir, bien conservée, alterne animaux, masques cracheurs de rinceaux et feuilles palmées ; le style est attribué à la seconde moitié du XIIe siècle. La scène des Myrrhophores s'inspire de l'évangile selon Luc et représente deux anges et un sépulcre vide ; la face externe, mieux conservée, montre deux saintes femmes nimbées, élancées, vêtues de robes plissées et portant des récipients d'aromates. Le Baptême de Jésus est rendu par une corbeille en assez bon état où l'on distingue Jésus debout dans le Jourdain, soutenu par un ange et Jean-Baptiste, tandis qu'une figure angélique symbolisant l'Esprit descend du ciel et des flammes spiralées marquent l'ouverture des cieux. Le Christ en gloire occupe la quatrième corbeille : assis en majesté dans une mandorle étroite, il est entouré d'anges et présenté en posture de jugement, tenant un « Livre de Vie » sous un petit bandeau d'étoiles à six rais.

L'ensemble du portail offre un programme iconographique cohérent qui réunit, sur un même support, des épisodes terrestres — la Nativité par l'Adoration des mages et le Baptême du Christ — et des épisodes célestes — la Résurrection et le Retour du Christ — résumant ainsi la promesse eschatologique du christianisme.

Liens externes