Église Saint-Martial de Seignelay dans l'Yonne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique

Église Saint-Martial de Seignelay

  • 15 Rue de l'Église
  • 89250 Seignelay
Église Saint-Martial de Seignelay
Église Saint-Martial de Seignelay
Église Saint-Martial de Seignelay
Crédit photo : Pierre Lapointe - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1600
1700
1800
1900
2000
1560
Achèvement de la tour-clocher
Milieu du XVIe siècle
Reconstruction de l'église
XIXe siècle
Installation des vitraux
1883
Verrière de l'Arbre de Jessé
1921
Classement historique
1987
Construction de l'orgue
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 23 juillet 1921

Personnages clés

Colbert Propriétaire de la seigneurie de Seignelay, il fit restaurer et embellir l'église.
Henri Mathieu Verrier à Seignelay, il a dessiné trois verrières à la fin du XIXe siècle.
Nicolas Coustou Sculpteur attribué au bas-relief en marbre blanc du XVIIIe siècle représentant l'Ange de la Résurrection.
Giroud Facteur d'orgue ayant construit l'orgue de l'église en 1987.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martial

L'église de Seignelay, dans l'Yonne, est dédiée à saint Martial et dépend de l'archidiocèse de Sens ainsi que de la paroisse Saint-Edme de la vallée du Serein ; elle se situe sur le chemin de Compostelle et est réputée pour son orgue. Colbert, qui acquit la seigneurie de Seignelay, fit construire des manufactures et des halles, agrandir le bourg, restaurer le château et embellir l'église. L'édifice actuel remonte au milieu du XVIe siècle, reconstruit sur l'emplacement d'une église médiévale, et il a été classé au titre des monuments historiques en 1921. De style gothique flamboyant avec des influences de la Renaissance, la façade présente des statues mutilées et, à droite, une haute tour-clocher d'environ 40 mètres, massive et renforcée par des contreforts de grès ; elle fut achevée en 1560 et est coiffée d'un petit clocheton. La tour abrite quatre cloches de la fonderie Jaclard de Metz, datées du règne de Napoléon III : Anne-Marie (15 151 kg, fa dièse), Marie Conçue sans péché (787 kg, mi), Michel-Joseph (454 kg, sol dièse) et Nicolas-Modeste (200 kg, si). Au-dessus du portail ouest, une petite rosace éclaire l'intérieur. La nef est accompagnée, à droite, d'une chapelle communicant par une arcade ; elle est voûtée de nervures et les arcades reposent sur des piliers palmés. Le chœur, à trois pans, bénéficie d'une grande luminosité grâce à des baies ogivales ; la plupart des vitraux datent du milieu du XIXe siècle et proviennent de l'atelier des frères Vessières de Seignelay, tandis que les sommets des six baies du chœur remontent encore à la Renaissance. Trois verrières dessinées par Henri Mathieu, verrier à Seignelay, datent de la fin du XIXe siècle, dont la verrière de l'Arbre de Jessé (1883) dans la chapelle de la Vierge. Le maître-autel, dont ne subsiste que la partie basse après avoir été tronqué dans les années 1970 pour des motifs liturgiques, est du XVIIe siècle. On remarque à gauche un grand tableau du XVIIe siècle représentant L'Adoration des bergers ; la chaire et le banc d'œuvre sont également du XVIIe siècle et de style Louis XIII. Un petit bas-relief en marbre blanc du XVIIIe siècle, attribué à Nicolas Coustou et classé en 1905, représente un ange tenant une croix (L'Ange de la Résurrection) ; son cadre provient du château de Régennes et son pendant se trouve au musée d'Auxerre. L'orgue, construit par Giroud en 1987, comporte deux claviers manuels et un pédalier pour dix-sept jeux.

Liens externes