Église Saint-Martin d'Ableiges dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin d'Ableiges

  • 3-7 Rue de l'Église
  • 95450 Ableiges
Église Saint-Martin dAbleiges
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Crédit photo : P.poschadel - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e moitié XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Les deux travées de l'ancien choeur avec leurs bas-côtés intérieur et extérieur : classement par arrêté du 23 décembre 1931

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin d'Ableiges (Val-d'Oise) est une paroissiale catholique qui succède probablement à un édifice mentionné en 1071. Son chœur-halle rectangulaire comprend six travées réparties sur trois vaisseaux et se termine par un chevet plat. L'architecture intérieure révèle trois campagnes de construction, discernables par la sculpture des chapiteaux et les profils des voûtes. La partie la plus ancienne est le vaisseau central avec la base du clocher, de style roman au niveau des arcs-doubleaux, et peut remonter aux années 1160-1170, tandis que l'intérieur évoque la première période gothique. Le collatéral sud est légèrement postérieur, et le collatéral nord semble dater des années 1220, comme l'indiquent une clé de voûte « tournante », un arc formeret et certains chapiteaux. Des éléments, tels que des colonnettes sans fonction de part et d'autre de l'arc triomphal et une arcade occidentale bouchée, suggèrent l'existence possible d'une nef antérieure partiellement voûtée d'ogives. La nef actuelle et le porche, dépourvus de caractère, datent probablement du XVIIIe siècle et ont été exclus du classement aux monuments historiques par arrêté du 23 décembre 1931. L'édifice est situé dans la vallée de la Viosne, au sud du village d'Ableiges, face à l'ancienne ferme seigneuriale, et s'inscrit dans un terrain en partie boisé correspondant à l'ancien cimetière ; l'accès permet de faire le tour de l'édifice sauf sur une portion étroite au sud. Il convient de ne pas confondre cette église avec celle de La Villeneuve-Saint-Martin, dédiée à Notre-Dame-de-l'Assomption. Selon les sources, la cure fut concédée à perpétuité à l'abbaye de Saint-Denis en 1071 ; les dîmes furent données en 1138 et la possession confirmée au cours du XIIe siècle puis par une bulle du pape Innocent III datée du 14 mai 1198. Sous l'Ancien Régime, Ableiges dépendait du doyenné de Meulan, de l'archidiaconé du Vexin français et de l'archidiocèse de Rouen. Les parties orientales ont été édifiées en trois campagnes : d'abord le vaisseau central avec ses doubleaux autour du clocher, puis le croisillon et la chapelle latérale sud, enfin le croisillon et la chapelle latérale nord. L'étage de beffroi du clocher fut refait à la période flamboyante, vraisemblablement entre 1480 et 1540, et d'autres remaniements ultérieurs ont affecté baies, supports et clés de voûte. Depuis la Révolution, la paroisse a été rattachée au diocèse de Versailles puis, après la création du Val-d'Oise, au diocèse de Pontoise en 1966 ; l'église dépend aujourd'hui de la paroisse Avernes et Marines où les messes dominicales y sont célébrées environ quatre fois par an à 9 h 30. Le plan de l'église est simple et presque symétrique : un porche, une nef plafonnée sans travées apparentes, un chœur de deux travées dont la première sert de base au clocher, deux croisillons et deux chapelles latérales alignées sur le chevet. La sacristie occupe l'angle entre la nef et le croisillon nord et des passages berrichons voûtés en berceau relient la nef aux croisillons. Les six travées orientales sont voûtées d'ogives et forment un chœur-halle où la hauteur des collatéraux dépasse à peine celle du vaisseau central. Le clocher est coiffé d'une pyramide en charpente couverte d'ardoise ; son premier étage roman, bâti en moyen appareil, contraste avec un second étage de pierre de taille attribué au style flamboyant. Dans le chœur, l'organisation des supports est particulière : les formerets entourent les travées et les ogives retombent sur des faisceaux de trois colonnettes, les chapiteaux des ogives, plus volumineux, déterminant l'orientation des faisceaux. La clé de voûte de la croisée du transept est un disque sculpté de feuilles d'acanthe percé en son centre où apparaît un fruit d'arum ; la clé de la deuxième travée a été refaite à la Renaissance ou à une période postérieure, pendant la seconde moitié du XVIe ou au XVIIe siècle, et présente des cercles concentriques. Les chapiteaux du vaisseau central, de belle facture, s'inspirent de la flore des milieux humides ; beaucoup de chapiteaux au sud ont été mutilés ou refaits, certains remplacements paraissant sommaires et parfois recouverts de plâtre. Le croisillon nord et sa chapelle montrent des ogives au profil d'un tore en forme d'amande, des chapiteaux sculptés de crochets et de feuilles polylobées et des ouvertures qui comprennent un triplet de lancettes dont les latérales sont partiellement bouchées. Le croisillon et la chapelle sud, construits après le vaisseau central, présentent des dispositions analogues, des clés de voûte en rosace de feuillages et des traces d'affaissement ayant motivé des réfections locales. Extérieurement, le porche et la nef sont en moellons enduits ; le porche, moins élevé et discrètement décoré, comporte un linteau encadré par pilastres à chapiteaux doriques et une niche abritant une petite Vierge à l'Enfant. Le clocher, dont le premier étage roman est partiellement masqué par les combles, conserve des éléments intéressants comme des cordons sculptés de fleurs de violette et des colonnettes d'angle dont les chapiteaux témoignent d'évolutions postromanes. Le chevet plat, sobre mais équilibré, se distingue par des groupes de lancettes géminées et par la régularité des façonnements malgré de nombreux remaniements et des contreforts refaits à l'époque moderne. Parmi le mobilier, la Vierge à l'Enfant de la niche du retable de la chapelle nord, en pierre et haute de 123 cm, est classée au titre des objets ; sa datation est assignée au XIVe siècle et elle est recouverte d'un badigeon blanc du XIXe siècle avec des rehauts dorés. Le retable baroque du mur sud de la nef, en bois sculpté peint et partiellement doré, comporte un panneau central avec un tableau représentant la Charité de saint Martin, probablement fragmentaire, ainsi qu'un riche décor sculpté d'angelots et de guirlandes. Le reste du mobilier est peu remarquable ; on signale toutefois la pierre tombale de Gilles V de Maupeou, décédé le 13 mars 1745.

Liens externes