Construction romane initiale XIIe siècle (≈ 1250)
Édification de l'abside hémicirculaire et des deux travées carrées.
XIIIe siècle
Remaniement gothique
Remaniement gothique XIIIe siècle (≈ 1350)
Modifications de la nef avec traces de voûtement primitif.
2011
Restauration toiture
Restauration toiture 2011 (≈ 2011)
Refection de la toiture en lauzes.
2013
Création vitraux
Création vitraux 2013 (≈ 2013)
Réalisés par Kim En Joong.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Eglise (cad. 359) : inscription par arrêté du 25 avril 1925
Personnages clés
François de Hautefort
Personnage inhumé dans le chœur de l'église.
Kim En Joong
Artiste coréen ayant réalisé les vitraux en 2013.
Krys
Artiste ayant créé une figurine de la Vierge Noire en 2018.
Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin, située au centre du bourg d'Ajat, dans le département de la Dordogne en Nouvelle-Aquitaine, est un édifice romain et gothique protégé au titre des monuments historiques. Elle s'élève à quelques mètres du château d'Ajat et était primitivement reliée à celui-ci par une travée de la nef, aujourd'hui détruite. De l'édifice primitif subsistent deux travées carrées qui succèdent à une abside hémicirculaire voûtée en cul-de-four; une troisième travée, détruite, assurait la liaison avec l'un des donjons du château. L'arc triomphal qui sépare la nef du chœur porte un clocher‑peigne à quatre baies campanaires. L'abside, légèrement surélevée, est décorée d'arcatures reposant sur des colonnettes et se termine par un chevet roman polygonal percé de quatre baies en plein cintre; elle est surmontée d'un bahut défensif percé d'ouvertures étroites. La nef, remaniée à l'époque gothique, présente des traces en haut des murs qui évoquent le voûtement primitif par coupoles, aujourd'hui démolis. L'édifice est couvert de lauzes et s'ouvre par deux petits portails, l'un sous la tribune dans le mur occidental et l'autre dans le mur nord de la nef; une petite sacristie est attenante au chœur côté nord. Le mur occidental, d'une construction postérieure, paraît avoir été élevé après la disparition de la travée qui reliait l'église au château. Jusqu'en 1770 l'église a servi de lieu d'inhumation, comme l'attestent de nombreuses dalles funéraires gravées dans le sol de la nef et du chœur; la pierre tombale de François de Hautefort, inhumé dans le chœur, se trouve du côté sud. Au début du XIXe siècle le dallage intérieur a été rehaussé de plus d'un mètre, ce qui a entraîné le déplacement et la désorientation de certaines dalles funéraires. Lors de fouilles en 1994, des sarcophages ont été mis au jour, et plusieurs sarcophages et pierres tombales sont visibles le long de la façade sud. La toiture a été refaite en lauzes en 2011; les vitraux, réalisés aux Ateliers Loire de Chartres, sont l'œuvre du prêtre dominicain coréen Kim En Joong en 2013; une petite figurine de la Vierge Noire créée par l'artiste Krys a été ajoutée en juin 2018 sur la console à droite de l'autel. Le clocher‑peigne ne comporte plus qu'une cloche, au nord. Parmi les objets liturgiques, une croix de procession en cuivre sur bois datée du XVIIe siècle est classée au titre des monuments historiques.