Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
L’église paroissiale Saint-Martin, reconstruite après la Seconde Guerre mondiale, a été financée par les dommages de guerre. Pierre Pinsard y réalise un petit édifice rural de 15 mètres sur 40, mêlant références régionalistes, comme une charpente en bois, et techniques traditionnelles. La charpente repose sur un portique qui définit le volume de la nef, dont le plan symétrique regroupe les éléments du programme dans un rectangle. Le narthex, couvert par un auvent, ouvre sur deux galeries extérieures qui longent la nef. L’entrée dessert les fonts baptismaux, l’accès au clocher et la nef, encadrée par deux murs supportant le clocher. La nef est délimitée par un mur de brique percé pour communiquer avec les galeries latérales. Le chœur, plus étroit que la nef, constitue un volume parallélépipédique en brique ; il est bordé à gauche par une chapelle et à droite par la sacristie et une salle de catéchisme. Les vitraux sont l’œuvre de Jean Barillet et Jean Bertholle. Le mobilier liturgique comprend un bénitier et un chandelier de Gisèle Favre-Pinsard, un tabernacle et des chandeliers signés Chéret, ainsi qu’un Christ en croix de Champillon. En 1953, le conseil municipal décide, à partir des dommages de guerre de l’église Saint-Martin, de construire deux lieux de culte, l’un au village et l’autre au hameau du Grand Millebrugghe (voir dossier IA59002569). Le projet est d’abord confié aux architectes Lucien Housez et Charles Waldschmidt, puis, à la demande du curé, conseillé par le prieur du couvent des dominicains de Lille alors en projet, Pierre Pinsard est directement sollicité ; son plan est accepté à l’unanimité par le conseil municipal en septembre 1955.