Église Saint-Martin d'Arx dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Clocher-mur

Église Saint-Martin d'Arx

  • D59 
  • 40310 Arx
Crédit photo : Angelique de Lary - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. A 482) : inscription par arrêté du 30 mai 1990

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'origine de l'église Saint-Martin, mentionnée sous le nom d'"ecclesia Sanctus Martinus de Arcubus", n'est pas datée avec précision ; elle remonterait probablement à la fin du XIIe ou au XIIIe siècle, tandis que les parties les plus anciennes du bâtiment actuel, le vaisseau central et le chevet plat, ne paraissent pas antérieures au XIVe siècle. L'embrasure intérieure des fenêtres du chœur a sans doute été refaite lors de la construction des bas‑côtés. Sur la face orientale se lit le tracé d'un mur pignon qui s'élève au‑dessus de la voûte du chœur, indice que la chambre forte est d'une phase postérieure, vraisemblablement du XIVe siècle. Une tourelle extérieure à cinq pans, adossée au mur sud et permettant d'accéder par un escalier à vis en pierre depuis la nef, contrebutait l'arc triomphal. La façade ouest joue le rôle d'un clocher‑mur. Au XVIe siècle l'église, devenue trop exiguë, a été élargie : un collatéral sud fut ajouté en 1522, puis quelques années plus tard un troisième vaisseau au nord. Le pilier central, très décoré, porte à chaque angle une base polygonale à ressauts supportant deux colonnettes interrompues par une frise de feuillages alternant têtes humaines et têtes d'animaux. De la même période date une tour circulaire hors‑œuvre dans l'angle sud‑ouest du clocher‑mur. Des actes de 1546‑1547 la décrivent « bien et dûement bâtie » et prévoient la construction, par les maçons Mathieu Sensans et Jehan Molinier, d'une seconde tour ronde destinée à renforcer le côté sud du clocher‑mur ; cette tour subsiste aujourd'hui. Durant les guerres de Religion, la chambre forte a été en partie démolie en partie haute, la voûte s'est effondrée et le clocher‑mur a perdu son pignon. À partir du XVIIe siècle, un porche a été construit devant l'entrée, puis ce volume a été étendu vers le sud et complété par une aile en retour d'équerre. Les auteurs signalent également un étage fortifié couvrant l'ensemble de l'édifice, desservi à l'origine par une tourelle au sud‑est ; certains éléments, comme ce niveau fortifié, le clocher‑mur et le porche fortifié avec son portail gothique, sont considérés comme contemporains de la construction, tandis que d'autres observations suggèrent une mise en place postérieure de la chambre forte. Les siècles suivants n'apportent que des interventions mineures : restauration ou reconstruction de la chambre forte méridionale après les troubles — peut‑être attestée par les dates 1647, 1651 et 1707 gravées sur l'enduit du mur nord —, refonte du pignon du clocher et arasement de la tour sud‑ouest. Le berceau en pierre de la nef centrale, mentionné en 1547, a été remplacé successivement par un lambris de bois (encore présent en 1891) puis par le plafond en plâtre actuel. Enfin, les fenêtres du chevet ont été remaniées ou agrandies au XVIIe siècle.

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