Église Saint-Martin d'Attainville dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Martin d'Attainville

  • 1 Passage de l'Église
  • 95570 Attainville
Église Saint-Martin dAttainville
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Crédit photo : Clicsouris - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 11 décembre 1912

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint‑Martin d'Attainville, dans le Val‑d'Oise, est un édifice catholique dont l'ossature remonte au début du XVIe siècle, le clocher ayant été complété au XVIIe siècle. Elle remplace un bâtiment antérieur consacré en 1529 qui menaçait ruine au milieu du XVIe siècle, d'où la décision de construire une nouvelle église et le lancement des travaux en 1572 grâce à un emprunt. Le maître‑maçon Nicolas de Saint‑Michel, de Luzarches, dirigea le chantier en adoptant un plan simple sans transept, une élévation influencée par la tradition gothique flamboyante et un décor empruntant au vocabulaire de la Renaissance. Les travaux avancèrent rapidement mais furent interrompus en 1575 par l'épuisement des fonds ; la consécration eut lieu en septembre 1576 et l'édifice fut utilisé pour le culte malgré son inachèvement. Des aménagements ultérieurs — façade occidentale, étage de beffroi du clocher, une grande partie du bas‑côté nord et les voûtes — ne furent réalisés qu'ultérieurement, l'achèvement définitif datant de 1817 pour la voûte de la nef. Les interventions postérieures respectèrent l'esprit de l'architecture d'origine, ce qui assure à l'ensemble une remarquable homogénéité. L'église, classée monument historique en 1912, constitue un exemple significatif de l'architecture Renaissance en Pays de France.

Elle se situe sur la commune d'Attainville, passage de l'Église, à l'est de la mairie, sur une légère proéminence dans une cuvette ; on y accède principalement par la façade occidentale, la vue la plus complète étant depuis la limite sud du cimetière. La composition planimétrique comprend une nef aveugle de cinq travées, des bas‑côtés, une abside à pans coupés, le clocher implanté au sud de la première travée du bas‑côté sud, une sacristie au sud du chevet et une annexe occidentale au nord. La seconde travée de la nef est légèrement plus profonde, le bas‑côté nord est plus étroit que le bas‑côté sud, et l'ensemble des travées est voûté d'ogives.

La façade occidentale, sobre et assez dépouillée, s'organise sur deux niveaux cantonnés de pilastres et s'ouvre par un portail en cintre surbaissé surmonté d'une grande verrière. La tour du clocher, appuyée par de massifs contreforts et coiffée d'un étage de beffroi à balustrade ornée de pots à feu, présente une ordonnance classique sobre et de hautes baies abat‑son en plein cintre. Le mur méridional, qui domine le cimetière, est travaillé avec finesse : chapiteaux sculptés, corniche d'oves et de denticules, cartouches flanqués de branches de laurier et contreforts à bases attiques surmontés d'entablements doriques réduits. Le chevet central offre des baies à remplage Renaissance composées de deux arcatures en plein cintre surmontées d'un oculus, et une frise originale de postes et contre‑postes complète la corniche. L'élévation nord est plus hétérogène en raison d'anciennes constructions mitoyennes : certaines travées conservent un appareil soigné, d'autres montrent un moellonnage et des contreforts hérités de l'édifice antérieur.

À l'intérieur, la sobriété et la luminosité sont obtenues par de larges fenêtres dans les bas‑côtés et l'abside ; la disposition reste fidèle aux principes gothiques et se caractérise par des arcades largement ouvertes, généralement en tiers‑point. Les piles et les demi‑colonnes présentent des bases attiques ; les chapiteaux associent ancrages doriques et chapiteaux ioniques plus fins, l'ensemble étant rythmé par des entablements sculptés, des frises à diglyphes et des corniches à denticules agrémentées de pommes de pin. Les voûtes du vaisseau central, leurs doubleaux, liernes et formerets, ainsi que les clés ornées de rosaces ou de cartouches, prolongent la qualité décorative observée sur les supports. Le chœur, simple et clair, adopte la même ordonnance que la nef ; certaines dispositions montrent des aménagements destinés à recevoir un retable et conservent des marques liées à la présence ancienne des Célestins. Les bas‑côtés reproduisent la modénature de la nef et se terminent en chapelles closes par des grilles ; des particularités existent à la base du clocher et au niveau de la cage d'escalier de l'annexe nord.

Le mobilier comprend, parmi les éléments classés, une Vierge à l'Enfant en pierre polychrome, un lutrin dont seuls le pied et le fût subsistent après un vol, une verrière en grisaille intitulée « Le triomphe de la Vierge » et la dalle funéraire d'Ydoine d'Attainville. Après la Révolution, la paroisse fut intégrée aux découpages diocésains successifs et, plus récemment, n'est plus desservie de façon indépendante, les messes dominicales n'y étant célébrées qu'à des rythmes restreints.

Liens externes