Église saint-Martin d'Heux à Larroque-sur-l'Osse dans le Gers

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise baroque

Église saint-Martin d'Heux

  • Village
  • 32100 Larroque-sur-l'Osse
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Église saint-Martin dHeux
Crédit photo : MOSSOT - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise de Heux (cad. A 401) : inscription par arrêté du 29 décembre 1977

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin d'Heux

L'église Saint-Martin d'Heux, située à Larroque-sur-l'Osse dans le Gers, est un édifice rural inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1977. Implantée sur un tertre planté d'arbres où se trouvait autrefois le cimetière, elle desservait un petit hameau et, bien qu'elle ait perdu sa fonction paroissiale, elle est régulièrement utilisée et demeure bien entretenue. De datation difficile, ses parties les plus anciennes semblent remonter au XIVe siècle, voire au XIIIe, tandis que l'essentiel de l'édifice est d'époque postérieure. Le plan intérieur est simple : une large nef unique terminée par un chevet plat et une chapelle rectangulaire au sud, accessible par une arcade surbaissée. La nef est divisée en trois travées par des colonnes engagées aux chapiteaux sculptés — deux ornés de feuillages et un présentant, en plus, deux bustes à la tête proéminente ; ces colonnes ne sont pas porteuses. La couverture est un lambris incurvé qui se prolonge au-dessus du chœur, séparé de la nef par un arc surbaissé appuyé sur deux pilastres. L'éclairage provient de fenêtres cintrées : une dans la nef et deux dans le chœur au nord, ainsi que de deux fenêtres étroites dans la chapelle au sud ; deux portes s'ouvrent sur le côté sud, l'une d'entrée et l'autre donnant sur la sacristie. Le sol est pavé de dalles de pierre et de briques, et le chœur est surélevé d'une marche. Le lambris et les murs portent un décor peint d'art populaire, vraisemblablement du XIXe siècle : le plafond du chœur montre huit anges entourant l'agneau divin et reliés par des banderoles du Sanctus, tandis que celui de la nef représente le ciel avec une croix sombre sur un soleil et des banderoles nouées de bouquets fleuris. Les teintes dominantes sont le blanc, le bleu et le brun ; la retombée concave du plafond présente un motif d'arcatures brunes ponctuées de fleurs blanches, les murs de la nef sont blancs, ceux du chœur bleu ciel, tous parsemés de petites croix brunes, et la chapelle porte au plafond une étoile dorée inscrite dans un cercle de nuages blancs sur fond bleu. Le maître-autel comporte un tabernacle surmonté d'un crucifix posé sur un édicule à quatre supports et complété par des candélabres ; son retable, probablement du XVIIe siècle, présente au centre une toile du Christ en croix encadrée par deux colonnes corinthiennes et un fronton incurvé, flanquée de deux toiles représentant des évêques. La chaire est décorée de fausses incrustations et de marqueterie losangée, et quatre anciens lustres à bougies, dont trois à cristaux, pendent du plafond. La chapelle abrite un petit retable du XVIIIe siècle avec une niche contenant une Vierge à l'Enfant bénissant. Extérieurement, l'église est intégrée à un ensemble de bâtiments annexes : un large emban s'étend au sud depuis l'ouest de la chapelle jusqu'à un mur au-delà de la façade, et cette façade elle-même est masquée par un long bâtiment qui ne laisse apparaître que le clocher-mur jaillissant des toits. Le presbytère, accolé au chevet et débordant vers le sud, et la sacristie, qui occupe presque tout l'espace entre les saillies du presbytère et de la chapelle, laissent libre seulement le mur gouttereau nord. L'emban, couvert, repose au nord sur l'église et le bâtiment de façade, à l'ouest sur le mur de fermeture, à l'est sur la chapelle et au sud sur des poteaux en bois posés sur un muret ; son sol, en légère contrebas, est pavé de grosses dalles et la porte d'entrée cintrée présente des moulures dont l'une a un profil brisé évoquant des colonnettes à hautes bases, attribuées aux XIVe ou XVe siècles, et un banc de pierre longe le mur à gauche de la porte. Le bâtiment de façade, raidi par deux contreforts sur son petit côté nord, paraît aveugle sauf pour une meurtrière agrandie à l'ouest et une ouverture allongée au-dessus d'une porte rectangulaire au nord, et l'arcade aujourd'hui aveugle du mur de l'emban témoigne d'aménagements anciens. Le clocher-mur, qui occupe toute la largeur de la nef, comporte deux ressauts latéraux et se termine par un massif rectangulaire en forme de sarcophage portant une croix moderne ; il est percé de deux baies avec abat-sons en appentis et présente des traces de toiture disparue, des corbeaux et un contrefort. Le côté arrière du clocher est aménagé pour l'accès aux cloches : un édicule en forme de bulbe, situé à la base du clocher, communique avec l'emban par un escalier de bois longeant le mur sud de l'église et avec une plate-forme derrière les baies par une échelle protégée par un lattis. Les constructions sont principalement en pierres de taille, sauf le clocher réalisé en moellons liés par un mortier plus épais ; les toitures sont couvertes de tuiles rondes, à l'exception des abat-sons et de l'édicule bulbeux qui sont couverts de tuiles plates. La toiture principale est à double pente, le versant sud plus développé couvre l'emban et se prolonge par un appentis qui s'accroche au bâtiment de façade, tandis que la chapelle, la sacristie et le presbytère ont des charpentes à double pente disposées perpendiculairement à l'axe de l'église.

Liens externes