Église Saint-Martin d'Omerville et 2 croix dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin d'Omerville et 2 croix

  • 1 Rue du Presbytère
  • 95420 Omerville
Église Saint-Martin dOmerville et 2 croix
Église Saint-Martin dOmerville et 2 croix
Église Saint-Martin dOmerville et 2 croix
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Église Saint-Martin dOmerville et 2 croix
Crédit photo : Nitot - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1100
1200
1300
1400
1500
1600
1700
2000
XIe siècle
Construction romane initiale
XIIe siècle
Modification du clocher
XIVe siècle
Agrandissement de l'abside
XVIe siècle
Prolongation de la nef
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise, sauf parties classées (cad. B 810) : inscription par arrêté du 4 juin 1926 ; Abside et clocher (cad. B 810) : classement par arrêté du 27 avril 1927

Personnages clés

Antoine-Henri de Bérault-Bercastel Curé d'Omerville connu pour son Histoire générale de l'Église.
Martin de Tours Saint patron de la paroisse d'Omerville.
Sainte Clotilde Sainte associée à des pratiques locales perpétuées par la communauté.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin et des 2 croix

L'église Saint-Martin d'Omerville, dans le Val-d'Oise, est une paroissiale catholique au plan allongé à vaisseau unique, dont les travées reflètent quatre campagnes de construction et qui conserve un clocher central de facture romane. La partie la plus ancienne comprend la base du clocher et les murs des deuxième et troisième travées de la nef, attribuées au dernier quart du XIe siècle ou au tout début du XIIe siècle. La base du clocher, voûtée en berceau, souligne le caractère roman de l'édifice ; son étage supérieur fut modifié au XIIe siècle et coiffé d'une flèche de pierre, endommagée par la foudre en 1897 puis démolie vers 1905. Vers 1220–1230 le chœur primitif fut remplacé par un chœur de deux travées dont le voûtement relève des dernières années de la première période gothique. L'abside polygonale, ajoutée lors d'un agrandissement à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, présente un voûtement et des supports de style rayonnant qui forment la partie la plus élégante de l'édifice. La nef fut prolongée d'une travée voûtée d'ogives vers l'ouest au XVIe siècle et, à la même époque, des baies plus larges furent percées dans le mur méridional ; le portail d'accès, aménagé au sud, est de style classique et date du XVIIe siècle. L'ensemble conserve ainsi des éléments romans, gothiques et renaissants qui rendent l'édifice hétérogène, caractère fréquent dans le Vexin, et c'est surtout la silhouette particulière du clocher et le bon état de conservation qui séduisent. L'église se trouve au centre du village d'Omerville, dans le Parc naturel régional du Vexin français, à l'angle de la rue du Presbytère et de la rue de Mousseau ; elle est entourée de propriétés privées et ne présente pas de façade occidentale complète. La paroisse a pour saint patron Martin de Tours ; sous l'Ancien Régime elle relevait du doyenné de Magny-en-Vexin et de l'archidiaconé du Vexin, et elle fait aujourd'hui partie de la paroisse de Magny-en-Vexin. Parmi les curés anciens, l'abbé Antoine-Henri de Bérault-Bercastel, installé à Omerville à la fin du XVIIIe siècle, est connu pour son Histoire générale de l'Église ; la communauté locale a également perpétué des pratiques liées à sainte Clotilde, dont le feu de la Sainte-Clotilde se célébrait encore jusque vers la Première Guerre mondiale. L'édifice est protégé au titre des monuments historiques dans les années 1920 et n'accueille aujourd'hui des célébrations eucharistiques que rarement, une ou deux fois par an. L'intérieur présente une nef de trois travées — la première voûtée d'ogives, les deux autres couvertes d'un plafond plat moderne —, une base de clocher voûtée en berceau et un chœur de trois travées comprenant l'abside à pans. La première travée de la nef, de plan barlong, montre des ogives au profil traduisant la transition entre gothique flamboyant et influences renaissantes, et conserve des vestiges de polychromie médiévale sur les élévations nord. La base du clocher s'ouvre sur la nef et sur le chœur par des arcades remaniées ; sa voûte peinte reprend des motifs de faux-appareil et de rinceaux, et le sol est pavé d'anciennes dalles funéraires. Dans le chœur, les deux travées droites et l'abside révèlent des profils d'ogives et des chapiteaux appartenant aux campagnes des XIIIe et XIVe siècles, tandis que des restaurations inachevées sont visibles sur les murs et les fenêtres. L'abside comporte des baies à deux ou trois lancettes surmontées d'oculi et conserve des traces de polychromie, notamment une litre funéraire dont les emblèmes ont été effacés à la Révolution. À l'extérieur, l'édifice est bâti principalement en petits moellons ; la pierre de taille est réservée aux encadrements, aux contreforts et à l'abside, et le mur méridional de la première travée présente un appareil soigné et des contreforts scandés par des larmiers. Le clocher comporte une base, un étage intermédiaire et un étage de beffroi percé de larges baies subdivisées par des colonnettes torsadées, et il est orné d'une corniche de modillons qui semble appartenir à la campagne ayant élevé la flèche aujourd'hui disparue. Le mobilier rassemble plusieurs pièces datées et protégées : une Vierge à l'Enfant en pierre polychrome du XIVe siècle, un Christ en croix en bois du XVIe siècle, une statue de saint Roch des XVIe–XVIIe siècles, une statue d'un évêque du début du XIVe siècle, ainsi que des fonts baptismaux en pierre calcaire au décor de transition entre le gothique flamboyant et la Renaissance. Les fonts, de petit diamètre et à socle octogonal, présentent une frise à motifs renaissants et semblent contemporains de la première travée voûtée de la nef. Une gisante du XIVe siècle, placée dans un enfeu au nord du chœur, représente une femme en costume civil de l'époque et constitue l'un des éléments sculptés les plus remarquables de l'église. Une ancienne croix de cimetière fragmentaire, divers retables, un maître-autel en bois peint, une chaire en fer forgé et bois et une clôture de chœur en ferronnerie complètent le mobilier et témoignent des restaurations et remaniements successifs. Si l'architecture de Saint-Martin n'est pas exceptionnelle au plan régional, l'édifice offre un bon état de conservation, une lecture lisible des phases de construction et un ensemble de mobilier et de sculptures d'intérêt patrimonial.

Liens externes