Église Saint-Martin de Barbezières en Charente

Patrimoine classé Patrimoine religieux Patrimoine Templier Eglise gothique

Église Saint-Martin de Barbezières

  • D75
  • 16140 Barbezières
Crédit photo : rosier - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1800
1900
2000
Fin du XIe siècle
Don à l'abbaye
1312
Passage aux Hospitaliers
XIIIe siècle
Passage aux Templiers
XIVe siècle
Contrôle des Hospitaliers
XIXe siècle
Restaurations majeures
1993
Inscription monument historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. AH 180) : inscription par arrêté du 7 juin 1993

Personnages clés

Hélie de Marcillac Seigneur de Barbezières ayant donné l'église à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe.
Pierre Ier Laumont Évêque d'Angoulême intervenant dans les tensions entre l'abbaye et les Templiers.
Guillaume Ponet Commandeur templier et grand maître en Aquitaine.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

La commanderie Saint-Martin de Barbezières, située à Barbezières en Charente, correspond à l'actuelle église paroissiale Saint-Martin. L'édifice est mentionné vers 1066 dans les cartulaires de Saint-Amant-de-Boixe et, selon les sources, il fut donné à la fin du XIe siècle à l'abbaye de Saint-Amant-de-Boixe par Hélie de Marcillac, seigneur de Barbezières. Au milieu du XIIIe siècle, l'abbaye céda l'église à une commanderie templière ; l'installation des Templiers bénéficia d'une aide de l'abbaye, rare à l'époque, ce qui provoqua des tensions nécessitant l'intervention de l'évêque d'Angoulême Pierre I er Laumont auprès du commandeur Guillaume Ponet, grand maître en Aquitaine. En 1312, comme les autres commanderies de la région, la dépendance passa aux Hospitaliers de Beauvais-sur-Matha. L'église n'apparaît pas dans l'enquête pontificale de 1373 sur le prieuré d'Aquitaine, mais à partir du XIVe siècle le commandeur de Beauvais-sur-Matha exerça la présentation et la nomination à la cure et leva la dîme paroissiale.

Pour l'essentiel romanesque, l'édifice conserve notamment ses murs goutterots. La nef est couverte d'un berceau brisé dont les arcs doubleaux reposent sur des demi-colonnes engagées sur des dosserets, et elle est séparée du chœur par un arc diaphragme ; le chœur, reconstruit après sa destruction pendant la guerre de Cent Ans, est couvert d'une voûte d'ogives dont la clé porte le blason des Barbezières. La façade occidentale, flanquée de contreforts diagonaux, est couronnée d'un clocher-mur ; la porte en plein cintre présente un encadrement mouluré et une archivolte à courts retours horizontaux, et le chevet s'ouvre par une grande baie ébrasée en arc brisé. Diverses restaurations ont marqué le XIXe siècle, avec des travaux sur les contreforts, les piliers, la voûte et la toiture, la réfection de la voûte en 1859 et la reconstruction du clocher en 1874 ; la façade a été en grande partie reconstruite à la fin du XIXe siècle.

L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993.

Liens externes