Église Saint-Martin de Brillevast dans la Manche

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise gothique Clocher en bâtière

Église Saint-Martin de Brillevast

  • 15 D115E1
  • 50330 Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Église Saint-Martin de Brillevast
Crédit photo : Cerium - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIe siècle

Patrimoine classé

Clocher (cad. B 85) : classement par arrêté du 13 mars 1978

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin de Brillevast est un édifice catholique implanté dans la commune de Brillevast (Manche, Normandie). D'origine romane, elle associe des constructions de styles et d'époques diverses, dont des parties remontant au XIIIe siècle. Placée sous le vocable de saint Martin, elle fut cédée au XIIe siècle à l'abbaye de Montebourg. La tour carrée, datée de 1636, a été élevée à l'initiative de donateurs locaux et comprenait, sous les cloches, une chapelle dédiée à saint Roch et saint Adrien. Bâtie en moellons et couverte d'un toit en bâtière à forte pente typique du Cotentin, la tour mesure 7 × 15 mètres et ne comporte ni charpente ni renfort extérieur. Classé monument historique en 1978, le clocher a été restauré en 1980 et 1982 ; des contreforts et des injections de ciment liquide ont été réalisés pour consolider ses murs. L'édifice a été reconstruit en 1903 dans un style néogothique, ce qui lui donne aujourd'hui une allure un peu « forteresse militaire » et le rapproche de l'église de Clitourps. La voûte intérieure repose sur des colonnes à chapiteaux et l'ensemble est soutenu à l'extérieur par de puissants contreforts. Trois fenêtres ogivales du XIIIe siècle éclairent le chœur au sud, et la chapelle de la Vierge communique avec le chœur par deux arcades soutenues par de courts piliers. La chapelle Saint-Sébastien, fondée par René et Jean-Baptiste Lelouey, a longtemps été un lieu de dévotion contre les épidémies, tandis que l'ancienne chapelle des cloches était dédiée à saint Roch et saint Adrien. Les vitraux présentent, derrière le chœur, une verrière ogivale illustrant trois épisodes de la vie de saint Martin : le partage du manteau, la célébration de la messe et la mort du saint. Dans la chapelle Saint-Sébastien, une verrière en trois panneaux raconte le martyre et le soin apporté à saint Sébastien, puis sa guérison et sa confrontation avec l'empereur Dioclétien ; une verrière du XXe siècle signée F. Hucher porte les armes et la devise de la famille Le Gardeur de Croisilles. La période révolutionnaire a durement frappé la paroisse : les églises furent fermées et pillées, deux cloches furent crevées et emportées en 1793, et de nombreux objets du culte furent saisis en 1794, tandis que des fidèles réussirent à mettre à l'abri une partie de l'argenterie. Jean-Baptiste Daboville, élu curé constitutionnel en 1791, reprit par la suite la cure au rétablissement du culte et fit notamment peindre par Caillard le tableau du maître-autel. La sacristie date de 1766 et la belle fenêtre du XVe siècle de style ogival flamboyant avait été masquée à l'époque par une toile. Le mobilier intérieur comprend une Vierge à l'Enfant en pierre calcaire du XIVe siècle restaurée, des statues de saint Joseph, sainte Jeanne d'Arc, saint Michel et sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, ainsi que des tableaux représentant saint Martin et sainte Madeleine pénitente. Les fonts baptismaux en pierre calcaire, surmontés d'un couvercle en bois, portent un bas-relief représentant le baptême du Christ par saint Jean-Baptiste. Le maître-autel en marbre blanc du XIXe siècle présente un bas-relief du Christ et des deux disciples d'Emmaüs, encadré par les statues de saint Martin et de saint Jean-Baptiste, et une madone souriante se trouve dans le chœur. Vers 1950, les chapiteaux et clefs de voûte ont été sculptés, et la chaire en pierre calcaire a été offerte en 1922 en souvenir d'une communion. La chapelle Saint-Sébastien conserve deux tableaux, dont un tableau votif du XIXe siècle montrant une mère déposant son enfant sur le tombeau du bienheureux Thomas Hélye à Biville. La cloche actuelle, bénite en 1836 par M. Daboville et fondue par les frères Tétrel et Viel Ozenne de Villedieu, porte le nom donné par Mademoiselle Justine-Fanny Le Gardeur de Croisilles, comporte une croix et une Vierge et est réputée pour sa justesse.

Liens externes