Église Saint-Martin de Carvin dans le Pas-de-Calais

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise de style classique

Église Saint-Martin de Carvin

  • Contour de l'Église
  • 62220 Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Église Saint-Martin de Carvin
Crédit photo : Mairie de Carvin - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 13 juin 1921

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, surnommée la "Tour carrée couronnée", est une église catholique située dans le quartier de Carvin Nord à Carvin, dans le Pas-de-Calais. Elle est incluse dans la ZPPAUP de Carvin et classée au titre des monuments historiques depuis le 13 juin 1921. L'édifice actuel, rare survivant des monuments baroques du Nord, adopte un style de Renaissance flamande et a été achevé au début du XVIIIe siècle pour remplacer une église romane du XIIIe siècle qui avait brûlé à deux reprises au XVIIe siècle ; cette dernière avait été édifiée sur les fondations d'un oratoire attribué à saint Martin en 380. Après les incendies de 1640 et 1656, seules les trois nefs subsistaient, protégées par une toiture provisoire. En 1666, Louise de Béthune, épouse de Guillaume de Melun, y fut inhumée avec ses descendants ; Guillaume, remarié la même année avec Pélagie Chabot de Rohan, fut enterré auprès de sa première épouse à sa mort en 1679 ; leurs dépouilles furent ensuite exhumées pendant la Révolution pour récupérer les métaux précieux. Pélagie Chabot entreprit la reconstruction de la tour pour honorer le souvenir de son époux. Pendant la Révolution, en 1793, les objets de culte et une grande partie du mobilier furent envoyés à Arras pour y être monnayés, trois des quatre cloches furent également retirées, et la première élection municipale se tint dans l'église ; la maison échevinale voisine servit de mairie jusqu'en 1932, avant de devenir tribunal. En 1794, le premier télégraphe Chappe fut installé sur la plate-forme de la tour pour relier Lille à Paris — il y resta jusqu'en 1846 — et sa première transmission annonça la victoire de Condé-sur-Escaut. Pendant la majeure partie de la Première Guerre mondiale, la tour servit de poste de guet sous l'occupation ; au début de 1917, un incendie provoqué par la chute d'un brûlot depuis le sommet fit chuter les cloches. À la fin de 1918, les Allemands, qui se retiraient, envisagèrent de faire sauter la tour mais y renoncèrent, contrairement à l'église voisine de Seclin. L'édifice, classé monument historique en 1921, a fait l'objet d'une restauration entre 1957 et 1960 ; des travaux portant sur la pierre et les vitraux ont été entrepris depuis 2009. Les orgues furent reconstruites en 1847 par François-Joseph Carlier puis restaurées et harmonisées en 1989 par le facteur Michel Garnier ; elles sont considérées comme l'un des instruments les plus renommés de la région et Franck Berlemont en est titulaire. Parmi les dimensions mentionnées, la hauteur de la tour est de 57 mètres ; les autres mesures intérieures (longueur, hauteur et largeur au transept) sont indiquées sans valeurs numériques dans la source.

Liens externes