Église Saint-Martin de Cauvigny dans l'Oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique Architecture gothique flamboyant

Église Saint-Martin de Cauvigny

  • 8 Rue de Mouy
  • 60730 Cauvigny
Église Saint-Martin de Cauvigny
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Église Saint-Martin de Cauvigny
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Eglise : classement par arrêté du 20 octobre 1920

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin est une église catholique paroissiale située à Cauvigny, dans l'Oise, en région Hauts-de-France. Sa fondation remonte au moins au XIe siècle : le mur méridional de la nef conserve des vestiges de cette époque. L'édifice est principalement de style gothique flamboyant et date pour l'essentiel du premier tiers du XVIe siècle, mais il comporte d'importants éléments romans du XIIe siècle, notamment trois voûtes d'ogives archaïques des années 1140, le croisillon sud des années 1150-1160 et un élégant clocher octogonal de la fin du XIIe siècle coiffé d'une lanterne et d'une flèche de pierre. Le clocher, le croisillon sud, la tourelle d'escalier polygonale et la haute abside des années 1520 forment un ensemble pittoresque. Le chœur se distingue par son plan outrepassé octogonal et par une travée trapézoïdale qui s'ouvre depuis la base du clocher. La seconde travée du chœur est une abside à pans coupés très lumineuse, dotée de quatre hautes fenêtres à verre transparent. Les voûtes présentent liernes et tiercerons et leurs nervures aboutissent à des piliers ondulés engagés munis de chapiteaux pseudo-corinthiens. La nef de cinq travées, accompagnée d'un unique collatéral nord, et la base du clocher témoignent d'une histoire complexe faite de campagnes successives visibles dans la variété des arcades, doubleaux et ogives. La base du clocher réunit ainsi des profils différents, certains attribués au premier tiers du XVIe siècle et d'autres plus anciens, et concentre les reprises en sous-œuvre qui complicquent la lecture chronologique de l'édifice. Des vestiges romans subsistent sur la pile nord-ouest et dans le collatéral nord, où se trouvent des voûtes d'ogives des années 1140. Le croisillon sud conserve un faisceau de colonnettes et des chapiteaux allongés sculptés de feuilles et de volutes, ainsi qu'une fenêtre rayonnante dont le remplage de la fin du XIIIe siècle comprend deux lancettes trilobées surmontées d'un quadrilobe. La nef, qui n'était pas voûtée avant le XVIe siècle, ne garde à l'intérieur que peu d'éléments antérieurs et, par sa largeur proche de celle du collatéral, donne l'impression d'une double nef. Le chœur, plus élevé que la nef et le collatéral, se présente comme un sanctuaire lumineux à verrières hautes ; la baie axiale a été bouchée pour l'accrochage d'un retable. À l'intérieur, les retombées s'appuient sur culs-de-lampe et piliers ondulés à trois renflements, dont certains comportent des motifs de goût Renaissance et des représentations de dragons, tandis que la voûte de l'abside forme un réseau de liernes et tiercerons orné de clés à découpages flamboyants et d'un écusson vierge. À l'extérieur, la façade occidentale en pierre de taille présente deux pignons et un portail en anse de panier à archivolte moulurée, le collatéral s'ouvrant quant à lui par une lancette en tiers-point et un petit portail latéral abrité sous un porche simple. Le mur méridional conserve deux fenêtres bouchées du XIe siècle et une corniche comparable à celle du clocher. Le clocher octogonal, loué pour son élégance, offre sur chaque face une baie en plein cintre encadrée de colonnettes et d'archivoltes, porte une corniche beauvaisine et se termine par une flèche de pierre ornée de boudins et de chevrons en bas-relief ; son sommet culmine à 26,35 m. Les parties orientales sont en pierre de taille, l'abside apparaît sobre et flanquée de contreforts, et la tourelle d'escalier polygonale occupe la chapelle sud-est. L'église est dégagée de constructions mitoyennes mais le chevet et l'élévation nord sont proches de propriétés privées, limitant la vue d'ensemble. L'édifice a fait l'objet de réparations et d'une restauration complète et il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 20 octobre 1920. Il dépend aujourd'hui de la paroisse Saint-Yves-d'Auteuil du pays de Noailles, qui regroupe vingt-trois communes, et les messes y sont célébrées occasionnellement. Le mobilier comprend trois objets classés : des fonts baptismaux du XVIe siècle taillés en cuve monolithique, un tableau de l'Annonciation attribué au second quart du XVIIe siècle, restauré en 2010 et classé, et une cloche en bronze de 1686 toujours suspendue dans le beffroi. Les fonts, placés dans la seconde travée du collatéral, forment une cuve ovale reposant sur un socle monolithique sculpté; le tableau montre la Vierge, l'archange et deux donateurs et porte un blason en bas à droite. L'église conserve par ailleurs une Vierge à l'Enfant d'après Pierre Mignard, un grand retable représentant le couronnement de sainte Angadrême, un aigle-lutrin en bois, un Christ en croix, une statue de sainte Marguerite et une plaque de fondation de 1704. Les travaux de Dominique Vermand et d'Eugène Woillez constituent les références principales pour l'étude architecturale et historique de l'édifice.

Liens externes