Origine et histoire de l'Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin de Champeaux est une église romane à nef unique située dans le petit bourg de Champeaux, sur la commune nouvelle de Mareuil en Périgord, dans le nord du département de la Dordogne en Ribéracois, à environ soixante mètres au sud de la Nizonne. La première mention écrite du lieu apparaît au XIIIe siècle dans un pouillé sous la forme Champeus, postérieurement à la construction de l'église. Au XIVe siècle, la paroisse dépendait de la châtellenie des Bernardières. Le portail date du XIVe siècle ; l'oculus qui le surmonte a été réalisé au XIXe siècle. L'édifice a été remanié au XVe siècle et une chapelle latérale nord, de style gothique, y a été ajoutée à la Renaissance. Les culs-de-lampe des ogives de cette chapelle, ornés d'écussons de la famille Fayolle, ont été martelés en 1793. En 1863, le cimetière qui entourait l'église a été déplacé sur la rive droite de la Nizonne. L'église a été inscrite au titre des monuments historiques le 27 septembre 1948. Orientée selon un axe est-ouest, l'église présente un pignon occidental éclairé par un oculus et sommé d'une croix en pierre ; le portail comporte quatre voussures et deux têtes sculptées de part et d'autre. La nef unique de quatre travées s'ouvre au nord sur la chapelle gothique ; nef et chapelle sont couvertes de toits à deux pans. À la hauteur de cette chapelle, un clocher de plan rectangulaire repose sur une coupole soutenue par quatre piliers sculptés de feuillages. Le clocher est épaulé au sud par deux contreforts inégaux, celui de l'ouest étant plus haut et plus massif que celui de l'est, et il est couvert d'un toit à quatre pans orné de deux croix métalliques. Les baies du clocher, deux sur chaque face, sont en plein cintre et de style roman. Le chœur, éclairé par trois baies romanes, se termine par un chevet plat auquel une sacristie a été ajoutée à l'angle sud-est. Plusieurs objets mobiliers ont été inscrits au titre des monuments historiques le 8 janvier 1975 : la porte de la sacristie ornée d'une peinture à l'huile du XVIIe siècle représentant une religieuse qui pourrait être sainte Radegonde ou une abbesse de l'abbaye de Ligueux de la famille de Beaupoil de Saint-Aulaire, et qui pourrait provenir du proche château des Bernardières ; une croix de procession en cuivre du XVIIIe siècle ; un calice et une patène en argent du XIXe siècle. La photothèque comprend notamment des vues du clocher et de ses contreforts, des croix du pignon occidental et du clocher, du portail et de son décor avec tête sculptée, ainsi que du chevet plat et des baies romanes et gothiques à l'angle du chœur et de la chapelle nord.