Église Saint-Martin de Champniers dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane Clocher-mur

Église Saint-Martin de Champniers

  • 4 Rue Saint-Martin 
  • 86400 Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
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Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Église Saint-Martin de Champniers
Crédit photo : MacFarlaneW - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Construction du chœur
XVe siècle
Ajout de la nef
XIXe siècle
Restauration majeure
1994
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. B 17) : classement par arrêté du 21 mars 1994

Personnages clés

S. de Mérandot Architecte responsable de la restauration au XIXe siècle.

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint‑Martin de Champniers (Vienne) est d'origine romane et a conservé son chœur primitif. La nef et la chapelle méridionale, qui ouvrent dans les deux premières travées occidentales, datent du XVe siècle. Le clocher, visible de loin dans le paysage des douces collines, et la toiture ont été restaurés au XIXe siècle par l'architecte S. de Mérandot ; à la même époque, les peintures du chœur et de l'abside ont été rafraîchies. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1994.

La façade ouest s'ouvre par un portail de style gothique flamboyant dont les voussures en tore retombent sur des chapiteaux polygonaux sculptés de feuillages ; ce portail est surmonté d'un arc en accolade encadré de deux pinacles à fleurons. À l'intérieur, la nef et la chapelle sud sont voûtées de nervures en cavet qui retombent sur des chapiteaux et des culots ornés de figures fantastiques. Un décor peint du XVe siècle couvre encore les murs, tandis que les peintures de l'abside et du chœur, refaites en 1874 sur d'anciennes fresques du XIVe siècle très dégradées, conservent des éléments de décor plus anciens.

On distingue donc deux grandes phases de peinture : dans la nef et la chapelle latérale, un ensemble de fresques des XVe et XVIe siècles aux dominantes ocre rouge et ocre jaune, dont les dessins restent lisibles malgré l'usure ; dans l'abside et le chœur, des peintures de 1874 réalisées sur un fonds médiéval partiellement conservé. Les sujets représentés sont nombreux : dans l'abside, un Christ en gloire entouré des symboles des évangélistes, ainsi que des scènes consacrées à saint Martin, saint Georges et le martyre de saint Blaise ; dans la nef, l'Annonciation, saint Michel terrassant le démon, la Crucifixion et le Jugement dernier ; dans la chapelle sud, la Cène et le martyre de saint Sébastien.

Parmi les cycles figurés, l'Enfer est traité en rouge et jaune vif avec fournaises, damnés, démons et supplices ; une cavalcade des péchés capitaux montre des personnages montés sur animaux chimériques entraînés vers les chaudrons infernaux, et la Crucifixion occupe une place centrale dans ces compositions. D'autres scènes illustrent la vie des saints : saint Eloi forgeant un fer à cheval, saint Michel terrassant le dragon et portant la balance pour la pesée des âmes, des évêques représentés dans une frise ornementale, ainsi que des représentations équestres de saint Georges et de saint Martin. Sur la voûte de l'abside se détache un Christ en Majesté entouré du tétramorphe ; cette composition date du XIXe siècle.

La fresque du martyre de saint Blaise montre le supplice du saint et son glorification par des anges, et la représentation de saint Sébastien, percé de flèches, rappelle son rôle de protecteur contre la peste. Le Jugement dernier associe le Christ entouré d'anges et de saints, la pesée des âmes par saint Michel et la séparation des élus et des damnés. Plusieurs peintures ont été reprises au XIXe siècle à l'emplacement de compositions des XIIIe–XIVe siècles, ce qui a permis la conservation d'images anciennes tout en modifiant leur apparence.

Dans et autour de l'église se lisent de nombreuses pierres commémoratives et inscriptions contractuelles gravées sur les piliers et la façade, qui mentionnent dons, rentes et travaux. À l'extérieur, à droite du porche, on observe un graffiti daté de 1716 et une inscription du XVe siècle qui rapporte l'achèvement de travaux et les noms des intervenants ; à l'intérieur figurent, de gauche à droite, une donation de 1706 près de la chaire, une inscription de 1703 relative à une rente de messes au profit d'un maréchal ferrant, l'inscription la plus ancienne de l'église datée de 1507 sur le pilier sud, et un texte de don d'un laboureur autour de 1641 concernant sa sépulture souhaitée dans l'église.

Liens externes