Église Saint-Martin de Colombelles dans le Calvados

Patrimoine classé Clocher en bâtière Eglise romane

Église Saint-Martin de Colombelles

  • Rue de l'Église
  • 14460 Colombelles
Église Saint-Martin de Colombelles
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Église Saint-Martin de Colombelles
Crédit photo : Ikmo-ned - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

L'église : inscription par arrêté du 16 mai 1927

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, église catholique d'inspiration romane située à Colombelles (Calvados), date des XIIe-XIIIe siècles et est inscrite au titre des monuments historiques. Elle n'est plus régulièrement affectée au culte depuis la consécration de la nouvelle église Saint-Pierre-Saint-Paul en 1963, mais une messe dominicale y est célébrée une fois par an et le bâtiment sert également de salle d'exposition ou de concert, notamment lors des Journées européennes du patrimoine. L'édifice se trouve dans le quartier ancien du Bas Colombelles, à l'ouest du bourg, non loin de l'Orne et de l'ancien bac, et a été construit sur des terres appartenant à l'abbaye du Plessis-Grimoult. Dédicacée à saint Martin, son architecture conserve des éléments romans, tout en ayant été remaniée à diverses époques : le chœur a été transformé à l'époque classique, la sacristie rebâtie en 1663 et une chapelle latérale ajoutée en 1828. La construction s'est déroulée en plusieurs phases : d'abord la nef, puis la tour et le chœur, enfin la sacristie et la chapelle latérale. Avant la Révolution la cure était à la nomination de l'abbaye du Plessis, puis les curés furent nommés par l'évêque de Bayeux ; le dernier curé de Saint-Martin, Léon Jaunatre, nommé en 1957, devint le premier curé de la nouvelle église en 1963. L'abbé Joseph Leroy, curé à partir de 1933, participa aux combats de 1940, organisa des distributions alimentaires pendant la guerre, s'engagea dans la Résistance et fut appelé à siéger au conseil municipal après la Libération ; il repose à Colombelles. Pendant les opérations du Débarquement l'église subit plusieurs bombardements entre le Jour J et la libération de Colombelles, ce qui entraîna la reconnaissance de dommages de guerre et des travaux de réparations et d'aménagement intérieur au début des années 1950. Ces aménagements, préconisés par le Père André Dugimond, comprirent le remplacement de la sacristie et du catafalque, l'installation d'une grille en fer forgé et de draperies séparant le chœur, et la substitution de peintures murales modernes au chemin de croix en plâtre, certaines interventions étant réalisées d'après des dessins de Serge Himbault. Avec le développement de la commune, une nouvelle église fut construite au centre-ville et consacrée en mai 1963 ; l'église Saint-Martin demeure affectataire du diocèse de Bayeux et Lisieux et, depuis le 1er septembre 2024, relève du doyenné de la Plaine de Caen et de la paroisse Saints-Louis-et-Zélie-Martin du Sud de Caen. L'édifice, de plan simple, se compose d'une nef suivie d'une tour carrée surmontant la travée sous clocher et d'un chœur à chevet plat ; la façade occidentale, encadrée de contreforts, présente un portail à deux rangs d'archivoltes décorées de zigzags et de frettes et surmonté de cinq baies, dont trois aveugles. La nef et le chœur conservent une charpente ancienne et des arcatures romanes, partiellement dissimulées au XVIIe siècle par des boiseries déposées en 2004 ; des murs gouttereaux scandés par des contreforts et des chapiteaux historiés soulignent la structure. La tour, remaniée au XIIIe siècle, témoigne de sa fonction de tour de guet, et la voûte à croisées d'ogives marque la transition vers le gothique ; transformée en clocher en 1822, elle est coiffée en bâtière, percée de lucarnes pourvues d'abat-sons et abrite une sonnerie de trois cloches installée en 1892. La sacristie, adossée au sud du chœur et communiquant avec lui par deux portes, porte une inscription indiquant qu'elle fut faite en 1663, et la chapelle latérale ouest, dédiée à saint Joseph, fut élevée en 1828 par le comte et la comtesse de Laistre en mémoire de leur fille Ambroisine. Le mobilier comporte un maître-autel et un retable tripartite du XVIIe siècle, dont la grande toile centrale signée Jean‑François Restout a été volée en 1986, ainsi que des fonts baptismaux encastrés dans le mur de la nef, un confessionnal et une tribune financée en 1854 par la famille de Laistre. La statuaire comprend, entre autres, une Vierge en plâtre du XIXe siècle, un saint Jean du XVIIe siècle et deux statues en plâtre au chevet du milieu du XIXe siècle ; l'œuvre majeure reste le haut-relief de la Charité de Saint-Martin (XVIe siècle), initialement placé au-dessus du portail nord, classé monument historique au titre des objets. Le chemin de croix peint autour de la nef date de l'immédiat après-guerre et les vitraux sont majoritairement du XXe siècle : des verrières abstraites en nef évoqueraient les activités locales tandis que, dans la travée sous clocher, quatre verrières d'André Ripeau représentent les évangélistes; un vitrail du revers de la façade figure saint Martin. Les inscriptions des cloches indiquent leurs donateurs, dont l'épouse d'Hippolyte Monin, les « jeunes‑gens de Colombelles » et la comtesse de Laistre; l'une des cloches fut fondue à Villedieu‑les‑Poêles. Les trois grilles en fer forgé destinées aux draperies restent en place, tandis que les bancs commandés autrefois à un ébéniste colombellois auraient été cédés à la commune voisine de Petiville. L'animation culturelle et la valorisation du monument sont assurées par l'association Les Amis de la Tour, créée en 1996, qui organise concerts, expositions, ateliers et veille à l'illumination de l'édifice lors d'événements tels que les Journées européennes du patrimoine, la Nuit des églises et le festival régional Pierres en lumières. Le cimetière Saint‑Martin, vraisemblablement contemporain de la construction de l'église, est décrit dans un recensement de 1804 et comprenait alors des pommiers et poiriers dont les fruits servaient de revenus; il fut désaffecté en 1938 au profit d'un nouveau cimetière et a fait l'objet d'un inventaire des concessions abandonnées en 2002. On y trouve huit tombes-sarcophages de la famille de Laistre, dont celles de Marie‑Françoise de Bullion et d'Anne‑Joseph de Laistre, des sépultures de Russes blancs avec épitaphes en cyrillique et, à la suite d'un crash aérien en juin 1944, des victimes britanniques initialement inhumées sur place puis transférées au cimetière de Ranville; des travaux de mise en valeur du cimetière ont été entrepris en 2004.

Liens externes