Église Saint-Martin de Commensacq dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise romane et gothique

Église Saint-Martin de Commensacq

  • D45
  • 40210 Commensacq
Église Saint-Martin de Commensacq
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Église Saint-Martin de Commensacq
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Eglise (cad. E3 330) : inscription par arrêté du 8 octobre 1968

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin, située à Commensacq (Landes), est un lieu de culte catholique inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 8 octobre 1968. Son existence est attestée dès le XIe siècle dans les archives de l'ancien chapitre de Dax ; l'édifice primitif avait la forme d'une grange à plafond de bois et une seule nef. De cette église primitive subsistent le chevet du XIIe siècle et probablement le mur gouttereau sud de la nef, d'origine romane ou du premier gothique. À la fin du XVe siècle ou au début du siècle suivant, la nef fut voûtée d'ogives, de grandes arcades furent percées, on ajouta un collatéral au nord et les deux vaisseaux reçurent un décor sculpté et des peintures murales qui furent redécouvertes et restaurées en 1887. L'édifice fut également aménagé comme réduit défensif : des murs furent surhaussés, douze créneaux et douze meurtrières percés, et le couronnement défensif des élévations semble contemporain des guerres de Religion. Extérieurement, la nef sud se prolonge par un chevet semi‑circulaire percé de meurtrières cruciformes et de petites ouvertures qui éclairaient des chambres de tir aménagées sous les combles. Le portail s'ouvre sous le clocher, sur un passage voûté en berceau brisé donnant accès à la nef sud ; la tour-clocher actuelle constitue la dernière adjonction notable, érigée en 1866. Une chapelle dédiée à Sainte‑Quitterie, édifiée en 1692 par M. de La Poussade et de style gothique anachronique, sert aujourd'hui de porche sous le clocher. L'intérieur présente deux nefs voûtées d'ogives : les arcs doubleaux et une partie des ogives retombent sur de gros piliers cylindriques, dont l'un porte en guise de chapiteau un réemploi de frise sculptée d'animaux et de figures religieuses. Les voûtains de la nef principale conservent des fresques du XVe siècle illustrant des épisodes de la Genèse — création d'Adam et Ève, tentation et expulsion, travail de l'homme, et la scene de Caïn et Abel — tandis que des peintures un peu plus tardives ornent la nef nord et représentent les quatre évangélistes et leurs attributs. Les deux clés de voûte de la nef principale figurent un ange aux ailes d'or et l'écusson de France aux trois fleurs de lys. Le chœur sud, voûté en berceau brisé, abrite un maître-autel en marbre d'Italie réalisé par les frères Mazzetti à Avignon en 1781 ; son baldaquin a été ajouté au XIXe siècle. Le porche conserve des éléments réemployés du portail primitif : deux motifs sculptés sur les portes en bois représentent saint Martin partageant son manteau et l'Annonciation, et le pavement en pierre de Bidache subsiste. Les chapiteaux et culots offrent un répertoire sculpté original — animaux musiciens, âne, sirène tenant miroir et peigne, centaure armé, animaux divers et une scène dite « pétengueule » — dont le sens symbolique demeure incertain. Avant le chœur, la voûte porte un cycle peint du XVe siècle retraçant l'origine de l'humanité selon la Genèse. La chapelle de la Vierge conserve deux chapiteaux à tête d'homme et des peintures remises en valeur en 1887. L'église dépendait dès avant le XIVe siècle de l'évêché de Bethléem, possession gasconne confirmée à la collation du pape Clément V en 1310, et, avant la Révolution, la paroisse comptait aussi la chapelle Notre‑Dame, située à une cinquantaine de mètres à l'est et dépendante de l'ordre de Saint‑Jean de Jérusalem ; cette chapelle fut démolie en 1793. Derrière l'église se trouve la fontaine, d'abord appelée Notre‑Dame puis Sainte‑Quitterie, associée au culte populaire de la sainte et à des pratiques de guérison des maux de tête ; des processions depuis l'église jusqu'à la fontaine ont perduré jusque dans les années 1950. Une statue de Sainte‑Quitterie sculptée par Jacques Dulau a été inaugurée le 15 août 1993 et se dresse au centre du village. L'ensemble de l'église Saint‑Martin illustre la superposition d'états romans et gothiques, d'aménagements défensifs et d'un riche décor sculpté et peint d'intérêt local.

Liens externes