Église Saint-Martin de Commeny dans le Val-d'oise

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise Renaissance et néo-Renaissance Eglise gothique

Église Saint-Martin de Commeny

  • 6-8 Rue des Écoles
  • 95450 Commeny
Église Saint-Martin de Commeny
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Église Saint-Martin de Commeny
Crédit photo : Clicsouris - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Patrimoine classé

Eglise : inscription par arrêté du 16 juin 1926

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin

L’église Saint-Martin de Commeny, située au centre du village dans le Parc naturel régional du Vexin français (Val-d’Oise), est une église paroissiale catholique prenant place en retrait de la rue, entourée d’une pelouse et bordée d’arbres au sud et à l’est, avec l’ancienne école communale, bâtie vers 1818, accolée au chevet. La paroisse, dédiée à saint Martin de Tours, est fondée en 1161, et la construction de l’église commence quelques décennies après cette date ; l’édifice primitif, de style gothique primitif, est achevé au début du XIIIe siècle et comprend alors une nef de quatre travées flanquée de bas-côtés, un transept à clocher central et un petit chœur au chevet plat. De l’église romane et gothique primitive subsistent notamment des éléments du clocher primitif — arcs en plein cintre bouchés, une corniche de modillons et un faisceau de colonnettes tronqué — ainsi que le chœur, datable de la fin du XIIe siècle, dont la voûte médiévale est la plus ancienne conservée. L’état de l’église se dégrade pendant la guerre de Cent Ans, d’où la reconstruction, au début du XVIe siècle, des dernières travées des bas-côtés et des croisillons du transept dans un style gothique flamboyant. À la suite de travaux postérieurs, la nef et les bas-côtés sont voûtés et en grande partie refaits en 1568 dans une interprétation locale de la Renaissance, qui conserve toutefois les grandes arcades nord, la croisée du transept, le clocher primitif et le chœur de la première église. Des renforcements des piles du clocher s’avèrent ensuite nécessaires ; le clocher ancien est démoli en 1832 et remplacé l’année suivante par un clocher-porche élevé d’après les plans de l’architecte Rousseau de Pontoise, financé par la commune. Les restaurations du XIXe siècle, comportant de nombreux tirants et renforts en fer, ainsi que des reprises importantes, ont réduit l’unité stylistique de l’ensemble tout en privilégiant la conservation d’une partie de la maçonnerie ancienne. L’église est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 16 juin 1926. Aujourd’hui, Commeny dépend de la paroisse d’Avernes et Marines et les messes dominicales sont célébrées de manière irrégulière, environ deux fois par an.

L’édifice présente un plan cruciforme remarquable par sa modestie : une nef de quatre travées avec bas-côtés, un transept peu saillant et un chœur carré à chevet plat ; un clocher-porche saillant devant la troisième travée sud constitue l’unique accès. La croisée du transept, correspondant à la base de l’ancien clocher, est voûtée en arêtes, tandis que le reste des voûtes est d’ogives ; la couverture se compose de tuiles plates pour la plupart des volumes et d’une petite pyramide en charpente recouverte d’ardoise pour le clocher. À l’intérieur, les grandes arcades nord, issues de la phase primitive, sont en tiers-point à double rouleau et conservent une mouluration soignée, tandis que la nef voûtée à la Renaissance présente des nervures simples de section carrée, des colonnes toscanes et des clés de voûte le plus souvent sobres, sauf celle de la troisième travée qui est plus décorée. Les bas-côtés montrent un mélange de remplages de la Renaissance et de réseaux flamboyants dans leurs dernières travées ; les voûtes de la quatrième travée se distinguent par un profil prismatique et des clés ornées. La croisée du transept a perdu ses faisceaux de colonnettes et sa voûte d’origine, ce qui alourdit son aspect ; les arcades vers les croisillons, reconstruites au début du XVIe siècle, sont plus basses, épaisses et peu moulurées, mais conservent quelques cul-de-lampe sculptés et des clefs décorées, dont certaines portent des motifs figurés. Le chœur, d’une seule travée, offre encore un bel exemple de la première période gothique avec son doubleau à double rouleau, des faisceaux de colonnettes disposés dans les ressauts du mur et une clé de voûte ornée d’une couronne de feuillage entourant une chimère ; le chevet est aujourd’hui aveugle en raison de l’installation du retable principal.

À l’extérieur, le mur occidental, sans véritable façade, est traité de façon sobre avec un larmier et un bandeau sommatif, et le mur méridional a fait l’objet de reprises au XIXe siècle ; la tourelle d’escalier du croisillon sud et son pinacle témoignent des interventions flamboyantes, tandis que le clocher-porche de 1833, de composition plus simple, s’élève en trois niveaux percés de baies en plein cintre et abrite au sud une niche contenant un groupe sculpté ancien représentant la Charité de saint Martin. La sacristie, adossée au chevet, et l’ancienne école qui masque le chevet complètent l’implantation du bâtiment dans son environnement villageois.

Le mobilier de l’église comprend plusieurs œuvres classées au titre des monuments historiques : au total neuf objets classés, dont deux retables et sept statues. Parmi les statues, la Vierge à l’Enfant en pierre polychrome et une statue d’un évêque (probablement saint Martin) encadrent l’accès ; d’autres statues notables sont une Vierge assise du XIVe siècle, remise en place après une vente au début du XXe siècle et classée, une sainte Barbe en pierre du XVIe siècle, un Christ en croix en bois provenant d’une ancienne poutre de gloire et des statues populaires de saint Antoine et de saint Fiacre du XVIIe siècle, plusieurs de ces sculptures étant classées depuis 1963. Le retable du maître-autel, daté de 1694, est en pierre tendre ou stuc peint ; il présente des pilastres ioniques, des statues de saint Martin et de saint Joseph, un panneau sculpté représentant la Pentecôte et un riche décor sculpté comportant têtes de chérubins et la colombe de l’Esprit Saint ; ce retable et ses éléments sculptés font l’objet de protections au titre des monuments historiques. Le dais d’autel du XVe siècle, en bois sculpté de style flamboyant, conserve des panneaux peints et ajours décoratifs et a été restauré et classé au début du XXe siècle.

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