Église Saint-Martin-de-Corconac de L'Estréchure dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine religieux Eglise

Église Saint-Martin-de-Corconac de L'Estréchure

  • Le Bourg
  • 30124 L'Estréchure
Église Saint-Martin-de-Corconac de LEstréchure
Église Saint-Martin-de-Corconac de LEstréchure
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Église Saint-Martin-de-Corconac de LEstréchure
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIVe siècle

Patrimoine classé

L'ancienne église en totalité (cad. C 582) : inscription par arrêté du 28 novembre 2012

Origine et histoire de l'Église Saint-Martin-de-Corconac

L'église romane de Saint-Martin-de-Corconac, située sur la commune de L'Estréchure (Gard), fait partie du circuit des églises romanes en Cévennes et, plus largement, des églises romanes du Bas-Languedoc. Le toponyme et les mentions anciennes — notamment l'hommage de 1197 rattachant la seigneurie à la paroisse et une citation en 1345 — témoignent d'une implantation ancienne et d'une situation isolée. La construction actuelle montre deux phases : un noyau roman ou pré-roman, dont subsistent la façade, la porte aujourd'hui murée, le mur nord et la première travée voûtée en berceau supportant un clocher carré, puis une reprise aux XIVe–XVe siècles qui voit la disparition du chœur primitif et l'agrandissement de l'édifice. Lors de cette reprise ont été ajoutées une nef parallèle, un portail en plein cintre, un grand chœur et deux chapelles formant transept. L'édifice est bâti en schiste ; le portail et les encadrements des baies sont en grès clair taillé et plusieurs ouvertures présentent des remplages trilobés, dont un œil-de-bœuf trilobé au-dessus du portail et une petite fenêtre quadrilobée dans le chœur de la petite nef. Quelques assises romanes au-dessus d'une voûte cintrée indiquent l'existence d'un clocher ; l'escalier d'accès est d'époque tardive et le clocher en arceau signalé en 1723 a disparu. L'intérieur est entièrement voûté d'arêtes ; le chœur à pans coupés présente une voûte pentagonale soutenue de façon originale par quatre voûtes d'arêtes à 45°, un exemple assez rare dans la région. Le plan comprend deux nefs, un transept et un chœur semi-octogonal : la petite nef de trois travées, avec sa porte aujourd'hui condamnée, et la grande nef de trois travées prolongée par le chœur, séparées par deux grandes arches et un pilier central ; un escalier intérieur conduit à l'emplacement probable de l'ancien clocher. Des traces de mise en défense subsistent et les sources médiévales évoquent la fortification éventuelle de l'église. La paroisse et le lieu de culte sont très anciens ; certains auteurs attribuent le toponyme à un domaine d'origine romaine et les cartulaires signalent l'ancienneté des paroisses voisines tandis que Saint-Martin apparaît dans les sources médiévales. Aux XVIe et XVIIe siècles la paroisse connaît une forte présence protestante et l'église sert aux assemblées réformées, ce que confirment visites diocésaines et documents d'époque. Pendant la guerre des Camisards, l'église et le presbytère furent incendiés en 1702 ; plusieurs procès-verbaux d'expertise dressés en 1702–1703 signalent des dégradations, sans que le gros œuvre voûté ait été entièrement détruit. Le prieur Vedel est mentionné dans ces événements et certaines sources indiquent qu'Abraham Mazel épargna le curé, fait qui eut des conséquences ultérieures. Après la Révolution l'édifice se dégrada et la vie paroissiale fut transférée à Saumane en 1840 ; la commune conserva la propriété jusqu'en 1934, date à laquelle l'église fut cédée à Albin Poujol. La toiture a été refaite en 1975 par Simon Humbert ; des changements de propriétaires ont abouti, en 2011, à l'acquisition par Michel Pagès et à la création de l'association SMAC pour la restauration et l'animation du site. L'église a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2012. Par son évolution architecturale, ses éléments romans et gothiques et son rôle local pendant les périodes de conflit religieux, l'ancienne église Saint-Martin-de-Corconac illustre l'histoire patrimoniale des Cévennes.

Liens externes